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Dossier de la Rédaction

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Contrat de confiance

Le discours présidentiel de fin d’année était tout sauf banal. Par sa tonalité visiblement optimiste et ses accents de harangue citoyenne. Souvenons-nous des précédentes éditions. Partagé entre le courroux et l’exaspération que lui inspiraient la faiblesse des résultats économiques, les retards dans les projets et réformes stratégiques, les comportements déviants, le peu de considération des agents publics pour l’intérêt général, ou choqué par les exactions de Boko Haram et la nécessité d’engager le pays dans une guerre imposée, le chef de l’Etat n’avait pas caché un certain agacement et s’était présenté à ses compatriotes sous des allures martiales et peu amènes. Au soir du 31 décembre, le chef de guerre a cédé la place au capitaine rompu à la manœuvre, qui a su contourner les récifs les plus abrupts et les courants contraires, et qui mène sa barque avec dextérité et sérénité sur les flots souvent tumultueux de la vie. A la vérité, ce que ce message a laissé entrevoir c’est la confiance, c’est le sentiment que Paul Biya connaît parfaitement le chemin où il mène le Cameroun, et que l’avenir nous appartient. L’avenir ? Les partisans et les exégètes le savent : le lieu vers lequel vogue la barque Cameroun, sous la direction du président Biya, c’est la prospérité. L’émergence à l’horizon 2035. Le développement économique et social. Le bien-être individuel et collectif. La démocratie et l’état de droit. Mais alors, avec ce message à la nation à la tonalité à la fois plus apaisée et plus rassurante, doit-on comprendre que pour la première fois le pays est sur la bonne voie dans la réalisation de cet objectif ? Oui, sans aucun doute. Le bilan froid et sincère qu’en dresse le chef de l’Etat est édifiant. Dans tous les domaines, le Cameroun a fait des bonds de géant, des avancées remarquées. Les résultats économiques sont d’autant plus édifiants que l’environnement international, avec la chute des prix du pétrole et des matières premières, bases de notre économie, inciterait plutôt à la dépression.

Dieu merci, ni l’assurance du capitaine, ni sa maîtrise du sujet, n’excluent pas la lucidité et la clairvoyance, loin s’en faut. Après le constat sans triomphalisme de la bonne tenue de l’économie, le président de la République embraye sur un premier message fort : il nous faut construire des bases économiques plus solides, et passer à une croissance plus inclusive et plus créatrice d’emplois. Pédagogue, il n’hésite pas à baliser le chemin vers cet objectif autrement plus ambitieux, qui passe nécessairement par l’industrialisation de l’économie.

C’est la raison pour laquelle l’exécution du plan d’urgence triennal et du budget de l’Etat doit être si religieusement suivie. C’est à travers les nombreux projets y figurant que nous comblerons nos nombreux déficits, infrastructurel, énergétique, télé communicationnel, etc. Et ceux-ci tant qu’ils persistent, rendent utopique ou fragile toute velléité d’industrialisation.

Sur l’industrialisation tant rêvée, tant planifiée, et jamais enclenchée à une échelle significative, il y aurait en effet tant à dire. Et en particulier sur les comportements individuels les plus révulsifs et antipatriotes, sur les nombreux éléphants blancs et leurs véritables causes, sur l’administration érigée en obstacle et en ennemie, plutôt qu’en facilitateur, sur la malédiction des mines… Mais il y aurait davantage intérêt à faire, à agir pour corriger et avancer. Tant les complaintes sont vaines et démobilisatrices.

Le second message fort de cette prise de parole présidentielle, c’est l’impérieuse obligation de continuer à construire les synergies internes et externes pour ériger une paix durable, sans laquelle aucune œuvre humaine ne subsiste. A l’intérieur, la prise de conscience de la nécessité d’union autour de l’armée et de son chef a produit des résultats d’exception, et a fonctionné comme une caution à l’intégrité territoriale et à la sauvegarde de la Nation. A l’extérieur, le soutien multiforme des voisins et de certains pays amis, obtenu grâce au charisme et au doigté diplomatique de Paul Biya, est en passe de conduire à la déroute totale de l’ennemi. Ces solidarités doivent demeurer agissantes, et rester non pas le temps d’une guerre, mais le temps d’une vie, car la paix est une construction permanente.

Les compatriotes de Paul Biya ne manqueront pas de relever le regain d’engagement de celui-ci, prêt à mettre les mains dans le cambouis s’il le faut, pour faire avancer la cause du Cameroun. Le nombre de « J’y veillerai personnellement », dans ce message comme dans les précédents est une indication forte de l’implication personnelle du président de la République dans la conduite des dossiers. Cette manière de faire, loin d’être assimilable à de l’interventionnisme, est en réalité un gage de réussite, dans un système décisionnel camerounais dont on connaît les lourdeurs, les attentismes, les conflits d’intérêts, sources de blocages !

A l’aube de 2016, voilà comme un nouveau contrat de confiance entre un homme d’Etat et son peuple. Il semble dire en filigrane : « Je connais nos faiblesses : j’y travaille. Je connais nos atouts : je m’y appuie. Gardez confiance !

 

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