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Dossier de la Rédaction

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Une pionnière à la tête d’une institution-clé

christine-lagardeLa directrice générale du Fonds monétaire international a contribué à une réforme profonde de l’institution financière.

Mai 2011, la succession de Dominique Strauss Kahn à la direction générale du Fonds monétaire international (FMI) est ouverte. Parmi les postulants à cette haute fonction, Christine Lagarde. Elle est depuis le 19 juin 2007, ministre de l’Économie, des Finances et de l’Emploi dans le gouvernement de son pays, la France, une première pour une femme aussi bien dans l’Hexagone que dans l’ensemble de ce qui est alors constitué sous l’appellation de « G8 », à savoir les sept pays les plus industrialisés du monde plus la Russie. Dans son pays, celle qui a vu le jour le 1er janvier 1956 dans le 9e arrondissement de Paris, fait ses preuves. En 2006, alors qu’elle occupe les fonctions de ministre déléguée au Commerce extérieur, elle est classée trentième femme la plus puissante du monde par le très sérieux magazine Forbes. Deux ans après son arrivée à Bercy (siège du ministère français de l’Économie), le Financial Times la désigne comme le meilleur ministre des Finances de la zone euro. Dès l’annonce de sa candidature à la tête du Fonds monétaire international, cette avocate d’affaires qui a effectué un stage au Capitole, siège du parlement américain, en qualité d’assistante parlementaire, reçoit le soutien des pays de l’Union européenne et l’appui des États-Unis d’Amérique.

Christine Lagarde qui parle aussi bien le français que l’anglais est, par ailleurs, titulaire de deux maîtrises (anglais et droit des affaires) et d’un diplôme d’études supérieures spécialisées de droit social obtenu à l’université de Paris X-Nanterre. Elle est, en outre, diplômée de l’Institut d’études politiques d’Aix-en-Provence, une institution dont elle a, par ailleurs, eu à présider le conseil d’administration (2010 à 2015). Le 28 juin 2011, elle est désignée, par consensus du Conseil d’administration, à la tête du FMI. C’est assurément d’une femme d’expérience qu’il s’agit : première femme à diriger l’un des meilleurs cabinets d’avocats américain. Première femme ministre de l’Economie et des Finances de France, première femme directrice générale du FMI, elle accumule les rôles de pionnières. Son excellente maîtrise de l’anglais y aura également contribué. Le 5 juillet 2011, celle qui aura également été pendant un mois (18 mai 2007 au 18 juin 2007) ministre de l’Agriculture et de la Pêche en France devient officiellement la onzième directrice générale du FMI.

Elle travaille dans un contexte extrêmement difficile pour l’économie mondiale. La stabilité financière y est menacée en raison du niveau d’endettement. Elle prend ses fonctions en pleine crise de l’architecture économique mondiale. Pourtant avec ténacité, tact et doigté, elle accumule les succès à la tête du FMI. Le 13 novembre 2015, à la suite des équipes de l’institution qu’elle dirige, Christine Lagarde annonce que le yuan (monnaie chinoise), remplit désormais les conditions requises pour rejoindre le panier des monnaies de référence du FMI. Privilège jusque-là reconnu à quatre monnaies seulement, à savoir le dollar, l’euro, la livre anglaise et le yen japonais. En clair, la monnaie chinoise répond désormais aux deux conditions exigées pour intégrer les droits de tirages spéciaux (Dts), l’unité de compte du Fonds : être largement utilisée dans les transactions internationales et être librement utilisable. Cette proposition a été entérinée le 30 novembre dernier par le conseil d’administration de l’institution. Une décision qui, selon Mme Lagarde, reflétait « les progrès accomplis par les autorités chinoises, ces dernières années, pour réformer leur système monétaire et financier ». Autre « victoire » de la directrice générale du Fonds, la réforme de la gouvernance de l’institution qui a notamment résulté par un accroissement du poids des pays émergents au sein de l’institution. L’approbation en mi-décembre par le Congrès américain, de la réforme de la gouvernance du FMI peut être raisonnablement perçue comme une victoire personnelle. Au cours des cinq dernières années, elle a résolument pris son bâton de pèlerin à travers le monde, plaidant la cause de cette réforme auprès des membres du Congrès américain, expliquant qu’un FMI réformé était mieux à même de représenter les intérêts de chacun de ses 188 pays membres, dont le Cameroun. C’est également elle qui a opéré un virage stratégique au niveau même des politiques de l’institution qui aujourd’hui s’intéresse et étudie des sujets aussi divers que vitaux y compris le coût économique des inégalités et des changements climatiques, les questions de genre ou les défis de la gestion de l’eau. Si les Etats-Unis ont conservé leur droit de véto, avec 16,4% de droits de vote, devant le Japon (6,1%), des pays comme l’Allemagne, la France et la Grande-Bretagne ont vu les leur chuter au détriment d’autres comme la Chine (3,8% à 6%), l’Inde, la Russie et le Brésil qui ont également vu leurs positions s’améliorer. Toutes choses qui, de l’avis des observateurs, ouvrent la voie à une réélection de la Française à son poste dans les prochains mois.christine-lagarde

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