A l’origine de l’échauffourée entre les forces de l’ordre et un groupe d’individus, le décès d’un présumé braqueur survenu mercredi dernier.
Les boutiques du marché Mokolo se sont vidées hier de leurs commerçants et de leur clientèle pendant plus de trois heures environ. En cause, une échauffourée entre la police et un groupe de personnes armées venues venger leur « frère ». D’après le 2e adjoint au commissariat de sécurité publique du 2e arrondissement, Edward Etougue Etuge, il s’agit d’un groupe d’environ 50 personnes venues du quartier Briqueterie. Selon les informations données par la police, ce groupe est venu venger un des leurs décédé mercredi des suites de blessures par balle au moment de son arrestation pour braquage. Bilan : une dizaine de blessés. « C’est vers 10 h qu’ils ont fait irruption dans nos locaux munis de couteaux, poignards et armes blanches. Mais, ils ont trouvé de la résistance et ont traversé la route pour piller les boutiques. Pour ramener de l’ordre, la hiérarchie a envoyé du renfort », explique notre interlocuteur.
« Après avoir ratissé large dans cet espace commercial, la police a mis aux arrêts cinq d’entre eux tandis que d’autres courent toujours au marché Mokolo », rassure Martin Foh Soa, délégué régional de la Sécurité publique pour le Centre. A sa suite, le sous-préfet de Yaoundé II, Nji Yampen Ousmanou a appelé à la reprise des activités commerciales et invite les commerçants à la vigilance et à la dénonciation de tout acte suspect.
Chez les commerçants, c’est encore une journée de manque à gagner. « Le marché était fermé mercredi pour nettoyage, et aujourd’hui encore (Ndlr : hier), nous sommes obligés de fermer une fois de plus pour des raisons d’insécurité. Nous avons plus d’une dizaine de personnes agressées et blessées », confie Ruben South South, président du Comité d’animation et du développement, chef secteur Habillement. « Nous sommes constamment en danger avec ces voleurs. Il faut que le gouvernement fasse quelque chose. Nous leur disons merci pour la mobilisation des forces de maintien de l’ordre parce que notre sécurité en dépend », se réjouit Simon Bassilikin, membre du bureau des sauveteurs du marché Mokolo. Au moment où nous quittions les lieux vers 13h, les activités commerciales avaient repris normalement.
