4,5 millions F de donation pour l’association « Main dans la main » à Douala.
« On dit souvent du Fonds monétaire international qu’il a des poches, il a un cerveau, mais on ne dit pas souvent que le Fmi a un cœur. Je peux vous assurer au nom des 4000 membres du Fonds monétaire international, des jeunes, des moins jeunes, de tous les pays du monde, de toute la communauté internationale, aujourd’hui nous voulons vous manifester que nous avons un cœur, que nous souhaitons vous aider ». Les paroles de Christine Lagarde à l’endroit de Marie Nomo Messina, fondatrice de l’association caritative « Main dans la main », seront accompagnées d’une enveloppe de 4,5 millions F.
Samedi 9 janvier 2016, la directrice générale du Fmi clôturait sa descente à Douala par une visite au centre Romulus & Remus, siège de l’association. L’organisme social a été choisi par le Fmi, « dans un processus de sélection extrêmement rigoureux » pour plusieurs raisons. D’abord pour sa longévité, plus de 25 ans d’existence. Ensuite sa vocation, consacrée aux jeunes en difficulté, orphelins, abandonnés, en souffrance. Ce qui a fait dire à Christine Lagarde : « Vous les accompagnez à travers un projet qui est à la fois un projet d’amour, mais aussi un projet de travail, puisque grâce à l’atelier de couture, à la formation que vous donnez aux jeunes, vous les équipez non seulement d’affection, d’attention, de respect qui sont d’abord les trois fondamentaux, mais vous essayez aussi de les équiper pour la vie, avec l’apprentissage d’un métier. Et la conscience que le travail, l’éducation permettent d’aller plus loin et parfois de dépasser des étapes terribles. »
Marie Nomo Messina, est revenue sur la genèse et les difficultés au quotidien de l’association, qui a eu à encadrer plus de 500 enfants depuis sa création. « Main dans la main », qu’elle aimerait voir sortir de sa précarité financière, être moins dépendante des dons et devenir autonome. Mais surtout, elle aura salué la visite de Christine Lagarde au centre : « Généralement, on a tendance à penser que les gens de la haute finance ne s’intéressent pas aux pauvres, votre présence démontre le contraire. Votre visite est le plus beau cadeau et le plus grand que vous offrez à ces enfants qui se sentent désormais valorisés aux yeux du monde. »
