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Dossier de la Rédaction

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Les bases du renouvellement des Sélections nationales de football

Il y a quelques semaines, une délégation de la Fédération camerounaise de football séjournait en Europe. Entre autres objectifs de cette mission, une rencontre avec des jeunes joueurs d’origine camerounaise, nés et vivant en europe pour les convaincre de jouer pour les Lions indomptables.

Samuel Umtiti, Jean-Christophe Bahebeck et autres Stanislas Lebongo faisaient  partie des cibles. Des missions similaires avaient déjà été menées à la veille de la coupe du monde 2014. Sans plus de succès. Ces jeunes, formés à l’étranger n’ont, pas forcément la même perception des choses et le fait que le label Lions indomptables ne fasse plus autant rêver que par le passé ne sert pas forcément. Le rêve d’évoluer sous la tunique française ou suisse est plus alléchant. Alors, pourquoi compter sur eux pour bâtir l’équipe nationale ?

La question suscite le débat auprès de l’opinion, mais a surtout le mérite de mettre au goût du jour les conditions de renouvellement au sein de nos sélections nationales. D’un côté, il y a ceux qui pensent que ces joueurs, qui ne peuvent pas forcément se vanter d’être des surdoués, sont des priorités. Pour le camp d’en face, il ne faut pas forcément regarder plus loin que le bout de notre nez. Pourtant, les locaux ne suscitent plus vraiment d’intérêt chez les sélectionneurs du Cameroun, si on s’en tient à ce qui se fait depuis quelques années. L’absence, pendant une longue période, d’une véritable organisation du football à la base est en cause. Avec un championnat jeunes presque inexistant et des compétitions locales de moins en moins attrayantes, le choix est compliqué. Pourtant, on a vu de nombreux joueurs, formés « à la maison », émerger avec succès comme Vincent Aboubakar, Oyongo Bitolo, Nicolas Nkoulou et autres Benjamin Moukandjo.

La logique voudrait que les joueurs évoluant en sélection fanion aient fait leurs classes dans les différentes catégories jeunes comme ce fut le cas avec les Mbia, Nounkeu, Alexandre Song notamment. Mais désormais, les joueurs sont parachutés en équipe A, sans qu’ils n’aient fait leurs preuves nulle part. L’idée n’est certainement pas d’opposer binationaux et locaux. Mais un regard rétrospectif laisse voir que le sort de ceux-là qui ont choisi le Cameroun n’est pas forcément enviable. Les cas de réussite sont rares. Joseph Désiré Job, Eric Maxim Choupo-Moting, et dans une certaine mesure Joël Matip et Allan Nyom, ont su se faire une niche. Mais pour beaucoup, l’histoire n’est pas forcément rose. Jean-Armel Kana-Biyick et Gaëtan Bong, qui faisaient partie de la vague des binationaux convaincus par Paul Le Guen en 2010, sont amers sur leur expérience avec le Cameroun. Il faut dire aussi que ces joueurs-là sont parfois traités à part, affublés de l’étiquette de « Blancs ». Ce qui n’aide pas toujours l’intégration, d’autant qu’il leur faut s’adapter à un contexte d’amateurisme auquel ils ne sont pas forcément habitués. Dans tous les cas, si on veut véritablement réussir la reconstruction dans la perspective de la coupe d’Afrique des nations que le Cameroun accueille en 2019, il faut revoir les bases de sélection dans nos équipes, en privilégiant d’abord et avant tout le talent. Peu importe d’où on vient.

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