L’entreprise Razel a entamé la phase préparatoire des travaux sur les différents tracés du projet, de la SCDP jusqu’aux quartiers Nsam-Efoulan et Ahala.
Il y a comme un frémissement autour des travaux de prolongement du canal du Mfoundi.
Mercredi dernier, le cours d’eau qui longe le quartier Nsam-Efoulan au lieu dit « Sofavinc » à Yaoundé affiche un visage reluisant. Les bouteilles vides en plastique et autres déchets qui envahissaient le cours d’eau ont disparu. Les mauvaises herbes qui recouvraient le site aussi, laissant place à un grand espace des deux côtés de la route. Des engins de l’entreprise Razel nettoient les abords, tandis que certains ouvriers se chargent de raboter les talus. Ceci sous le regard vigilant d’un responsable de ladite entreprise. Selon ce dernier, « il s’agit des travaux préliminaires. Pour l’heure, nous sommes au niveau des préparatifs. Nous sommes actuellement en train de nettoyer le site, afin de déterminer les emprises, voir qui sera touché par ce projet, mais aussi analyser la nature du sol ». Ces aménagements également perceptibles au niveau de la Société camerounaise de dépôts pétroliers (SCDP) ainsi qu’au quartier Ahala au lieu dit « Deuxième échangeur », rentrent dans le cadre de la deuxième phase du Projet d’assainissement de Yaoundé (PADY II), s’étendant sur cinq kilomètres. Si l’on en croit les responsables de Razel, les travaux devraient s’achever au bout de trois ans.
Estimés à 47,9 milliards de F, les travaux de construction du canal de drainage des eaux pluviales de la partie en aval du Mfoundi impliquent entre autres : l’aménagement de deux voies de largeur moyenne de 11 mètres, en béton bitumineux sur les 2 400 premiers mètres. Mais également le renforcement des voies sur berges construites dans le cadre du PADY I sur 3 000 mètres, la réalisation d’ouvrages particuliers (ouvrages de transition assurant la continuité des écoulements, ouvrages de chutes, etc.) et les travaux de protection de l’environnement. Le projet prévoit, en outre, la protection et la délimitation des emprises des canaux pour des aménagements paysagers (alignement d’arbres, haies, etc.) ainsi que l’éclairage public.
D’après un responsable de la Communauté urbaine de Yaoundé, maître d’ouvrage du projet, le PADY II prévoit également la construction des rampes d’accès, des ouvrages de franchissement pour véhicules, des équipements de sécurité et de signalisation. Engagés pour barrer la route aux inondations dans la capitale, ces travaux ne pourront porter des fruits que si les riverains arrêtent de jeter les ordures dans les cours d’eau et autres voies de canalisation.
