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Interview: «Les entreprises sélectionnés travaillent en ce moment»

Georges Elanga Obam, coordonnateur du secrétariat technique de suivi du Plan d’urgence.

Quelles sont les différentes composantes sur la base desquelles le Plan d’urgence a été conçu et s’exécute depuis janvier 2015 ?

Merci de me donner l’opportunité de vous édifier sur les différentes articulations du Plan d’urgence triennal pour l’accélération de la croissance que le chef de l’Etat a décidé de faire exécuter depuis le début de l’année 2015. Il avait été rendu public lors de son discours du 31 décembre 2014. Dans ce Plan d’urgence, il y a un volet logement qui consiste à construire 100 logements dans huit chefs-lieux de région, soit au total 800 logements.

C’est peut-être impropre d’appeler cela logements parce qu’en réalité ce sont des agglomérations en miniature puisqu’on y trouve des logements, des aires pour l’activité sportive, pour l’activité culturelle, pour l’activité commerciale, pour l’éducation et pour la sécurité. On aura 800 logements dans huit chefs-lieux de région en dehors de Yaoundé et de Douala.

Pour des Camerounais ordinaires ou les plus nantis ?

Pour des Camerounais ordinaires effectivement parce qu’il s’agit de s’assurer que les agents publics souvent qui sont envoyés dans les métropoles régionales soient stabilisés en ayant à leur disposition de logements à des coûts raisonnables et les facilités qui vont avec. C’est un axe qui est géré par le ministère de l’Habitat et du Développement urbain.

Vous avez aussi un volet urbain qui consiste à entretenir des voies de circulation secondaires dans les grands métropoles que sont Yaoundé et Douala, en assurer les commodités de sécurité c’est-à-dire en pourvoyant ces routes en éclairage. Là également c’est le Minhdu qui est le maître d’ouvrage de ces prestations-là.

Au-delà du volet urbain, il y a un volet santé qui consiste à construire huit hôpitaux régionaux de référence dans tous les chefs-lieux de région en dehors de Yaoundé et de Douala. L’autre composante du volet santé étant qu’il faut réhabiliter les plateaux techniques et les mettre à niveau dans les hôpitaux généraux de Yaoundé et de Douala et au Centre hospitalier de l’Université de Yaoundé.

Je voudrais préciser que les volets routiers, le volet urbain, le volet santé et le volet habitat sont financés selon les modalités différentes. Le volet santé et le volet logement sont financés par la Banque Atlantique à hauteur de 190 milliards de F. Le volet urbain est financé à hauteur de 100 milliards par la banque BGFI.

Le volet eau du Plan d’urgence consiste à construire 4 000 forages et à faire 30 mini-adductions d’eau. Dans la première tranche d’exécution du Plan d’urgence, il est prévu la construction de 1 000 forages à raison de 100 forages dans chaque chef-lieu de région. La géomorphologie de la région du Nord-Ouest étant particulière, il n’est pas envisagé de construire des forages dans cette partie du pays.

On construit plutôt des mini-adductions d’eau. Pendant qu’on fait 100 forages dans chaque chef-lieu de région, soit 900 forages, on fera 19 mini-adductions d’eau dans le Nord-Ouest. C’est des prestations qui sont supportées par la banque Ecobank.

Vous avez un volet énergie dans le Plan d’urgence qui consiste à réhabiliter les lignes de transport d’électricité. Vous savez qu’il y a un grand ensemble des projets dédiés à la production de l’hydro-électricité qui est en cours d’exécution. Une fois que cette électricité est produite, il faut qu’elle puisse être livrée dans les centres où on la consomme. Et donc il est prévu qu’on réhabilite les lignes de transport des lignes électriques au départ d’Edéa pour aller vers Douala et au départ d’Edéa pour aller à Yaoundé.

Ce sont des financements internationaux en cours de finalisation avec des Français et des Espagnols qui vont prendre en charge cette partie des prestations. Le dernier aspect du volet électricité consiste à construire un barrage sur une rivière dans l’Adamaoua qu’on appelle Bini au lieu dit Warak. C’est une prestation qui sera réalisée sur des financements chinois dont on est en train de boucler la procédure de mise à disposition. Les prestations d’eau et d’électricité ont pour maître d’ouvrage le ministre de l’Eau et de l’Energie.

Qu’en est-il de infrastructures ?    

Au titre du Plan d’urgence, le volet infrastructures  qui consiste à construire deux routes dans chaque région. Il s’agit de construire des routes qui désenclavent les bassins de production agricoles. Dix routes en tranche firme et dix routes en tranche concessionnelle ont été retenues par le président de la République. Le volet élevage consiste en un abattoir de grande capacité à Ngaoundéré, des entrepôts frigorifiques à Ngaounderé, à Ebolowa et à Kribi et à acquérir des camions frigorifiques qui permettent la mobilité des carcasses de bétail entre différentes structures.

On a appelé cela le développement de la branche bovine et porcine. Vous avez aussi un volet sécurité qui consiste à densifier les infrastructures de sécurité dans les villes de Yaoundé et de Douala et dans les régions frontalières. Il est prévu la construction d’une dizaine des hôtels de police; six à Yaoundé, quatre à Douala; des hôtels de gendarmerie à Yaoundé et à Douala; des postes de sécurité à Yaoundé et à Douala et dans les zones frontalières. Ce sont des activités qui sont financées par le guichet Ecobank.

Le Plan d’Urgence a aussi prévu une grande activité dans le secteur agricole. Donc, le volet agricole consiste à développer les agropoles, à aménager 120.000 hectares de terres hydro-agricoles, à apporter une assistance aux agro-industries dans la partie septentrionale du Cameroun et à construire des marchés de ravitaillement.

Je voudrais ajouter que les infrastructures routières, l’aménagement du territoire et les activités agricoles sont financés par des moyens levés sur les marchés internationaux qu’on a appelés les Eurobonds. Ils ont été lancés et ont ramené une quantité d’argent qui doit servir au financement des différentes activités des infrastructures agricoles que nous avons évoquées tantôt.

Actuellement, quel est l’état d’avancement de l’exécution de ces différents volets ?

Le Plan d’urgence tel que le président l’a décidé consiste pour nous les techniciens qui sommes chargés de le mettre en œuvre de nous assurer de l’état de maturation de différentes articulations que je viens d’indiquer. Il y a des études complémentaires qui ont été menées et il y a eu un long processus de contractualisation.

La contractualisation bien qu’elle ait bénéficié des procédures simplifiées a quand même nécessité qu’un certain temps soit pris. Les étapes de la maturation des projets ont été conduites à terme. Nous sommes en cours de finalisation pour des travaux qui étaient très lourds. Les marchés pour l’essentiel des éléments que je vous ai indiqués ont été passés et les entreprises travaillent en ce moment.

Si on revient dans l’articulation que j’ai présentée, pour le volet eau, les 1000 forages en raison de 100 par région, l’ensemble des marchés ont été passés et les entreprises travaillent en ce moment. Nous avons décidé pour l’ensemble des activités de faire le point à la fin du premier trimestre de l’année 2016. Les 1000 forages sont en cours de prestation. La durée qui avait été annoncée était de huit mois, mais nous avons des assurances que largement avant les huit mois les prestations seront achevées pour les 1000 premiers forages.

Pour ce qui est de l’électricité, en raison du volume important du financement nécessaire pour conduire les prestations liées à la réhabilitation des lignes de transport, le gouvernement a choisi de s’adresser à la Banque mondiale et à l’Agence française de Développement pour assurer le financement de ces prestations. Le processus aussi est en cours de finalisation.

L’ensemble de l’étude technique avait déjà été conduite et la mise à disposition du financement va coïncider avec le début effectif des travaux que nous pensons voir se mettre en place à la fin du premier semestre de l’année en cours. Il en est de même pour le barrage de Bini à Warak où les discussions sont en cours de finalisation avec les Chinois pour la mise à disposition des fonds. Là également l’ensemble des dossiers techniques est prêt et dès que le financement est rendu disponible, les travaux vont commencer. Ces deux prestations vont commencer au cours de l’année 2016.

Pour ce qui est du volet santé, l’entreprise Marocaine Alliances, adjudicataire de cette prestation a effectivement commencé les travaux de réhabilitation et de mise à niveau des plateaux techniques des hôpitaux des Yaoundé et Douala et du Chu. Le Chu a pris un léger retard parce que le ministre de la Santé  publique a souhaité revoir la nature des prestations qu’il fallait réaliser pour remettre les plateaux techniques à niveau. Les travaux ont commencé à l’Hôpital Général de Yaoundé. Ils vont incessamment commencer à l’Hôpital Général de Douala et au CHU.

Pour le volet habitat, il se trouve que l’entreprise Alliances qui doit effectuer ces travaux a décidé de commencer les prestations sur quatre sites. Les travaux ont effectivement commencé à Ebolowa et le ministre de l’Habitat et du développement urbain qui est le maître d’ouvrage nous indique que le 15 janvier 2015, il va faire une réunion de chantier sur place. Les chantiers sont installés à Bafoussam. Les travaux de terrassement sont en cours à Bamenda et à Bertoua. Donc, cette année également, les travaux seront lancés sur ces sites.

Nous espérons qu’ils pourront éventuellement être aussi lancés à Maroua. Pour les logements, les emprises où les travaux seront effectués sont sécurisées à Bertoua, à Bafoussam et à Bamenda. Les terrassements y sont faits. Les travaux ont commencé à Ebolowa. Pour les volets routes-voiries urbaines, des entreprises travaillent dans la ville de Yaoundé au titre du Plan d’Urgence.

Comment expliquez-vous que les travaux à peine commencé au marché Mvog-Atangana Mballa se sont arrêtés aussitôt ?

Non, on avait quelques soucis parce que c’était la période des fêtes et il y a des gens qu’il faut déguerpir avant qu’on ne puisse commencer les travaux. Maintenant que les fêtes sont passées, nous sommes en liaison avec le délégué du gouvernement. Les prestations vont dans si peu commencer, les moyens sont disponibles. L’entreprise était disposée à travailler depuis la fin de l’année dernière mais il fallait déguerpir un certain nombre de personnes.

 Le délégué du gouvernement a pensé  ce n’était pas un bonne politique en fin d’année quand tout le monde est en fête qu’on ait des récriminations de ce genre. Il en est déjà ainsi à plusieurs autres endroits de la ville. Il en est de même à Douala. Je peux également vous annoncer que ce weekend, le ministre de l’Habitat  et du Développement urbain qui est le maitre d’ouvrage de cet aspect convoque des grandes réunions de chantier à Douala pour ce week-end.

C’est pour dire que le volet urbain est en cours. Le volet urbain a lui-même deux aspects : l’aspect réhabilitation légère et  l’aspect travaux lourds. On a commencé par les réhabilitations légères. Les études sont en  cours de finalisation pour les travaux lourds qui vont également commencer incessamment.

Donc, de notre point de vue, il y a des activités sur le terrain en ce qui concerne la santé. Il y a des activités en ce qui concerne l’eau, il y a des activités en ce qui concerne les routes à Yaoundé et à Douala. Pour les aspects liés à la sécurité, l’ensemble des marchés qui devait être passés au titre de la construction des hôtels de police, des postes de sécurité et hôtels de gendarmerie a été passé. Des prestations se déroulent sur une trentaine des sites s’agissant de la Police. Il est prévu la construction de très beaux hôtels de police à Yaoundé.

Les travaux vont certainement commencer fin janvier-début février. Pour les postes de sécurité aux frontières, les travaux s’exécutent déjà. Il en est de même pour les travaux qu’on exécute pour le SED. Des travaux sont en cours dans les régions frontalières. Les prestations vont commencer à Yaoundé et à Douala. Elles ont pris quelques retards parce qu’on avait eu des difficultés à obtenir des assiettes foncières. Quand on les a obtenues, il fallait faire des procédures pour les acquérir juridiquement. Là également nous considérons que le SED est en train de construire dans les régions frontalières. DGSN

Pour l’élevage, ça été la première prestation qui a été réalisée au titre du Plan d’urgence. Le Premier ministre avait d’ailleurs inspecté ce chantier. Il s’est agi de l’entrepôt frigorifique de Yaoundé. Les travaux de terrassement sont achevés à Ngaoundéré et à Yaoundé. Les travaux de terrassement sont en cours d’achèvement à Kribi. Ebolowa ne pose pas le problème de terrassement. La construction de ces structures est faite avec des préfabriqués qui sont acquis en Espagne.

L’ensemble de commandes a déjà été passé en Espagne et nous sommes dans l’attente des premiers conteneurs. Le ministre de l’Elevage des pêches et des Industries animales qui en est le maitre d’ouvrage a garanti qu’en quatre ou cinq mois ce sont des structures qui seront complément achevées. On peut penser qu’avant la fin du premier trimestre de l’année en cours le volet Elevage du Plan d’urgence aura été exécuté.

Les volets pour lesquels nous pouvons considérer que nous sommes encore au stade de la finalisation des études, du lancement des appels d’offres, ce sont les volets relatifs à l’agriculture. Pour les agropoles, les appels d’offres ont été lancés. Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural qui est nouveau a demandé à reconsidérer le dossier et nous lui donnons le temps d’achever cela. La partie contractualisation qui relève de ce département ministériel, nous pensons que nous pouvons l’achever à la fin du premier semestre de cette année pour qu’au second semestre les travaux puissent commencer.

Nous sommes confiants que tous ces projets du Plan d’urgence seront des projets de qualité qui seront réalisés dans les délais et contribuer à non seulement booster la croissance mais améliorer de façon remarquable les conditions des vie de Camerounais comme le souhaite le chef de l’Etat.

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