La réouverture du fichier des inscriptions attire beaucoup de jeunes depuis la semaine dernière.
Les ordinateurs d’Elections Cameroon (Elecam) ont enregistré un millier d’électeurs durant les dix premiers jours des inscriptions de l’année 2016 dans les six communes de Douala. Vendredi 15 janvier 2016, le décompte provisoire situait à ce niveau le nombre de nouveaux inscrits mais cette statistique devrait certainement croître plus rapidement. Car, c’est dans la chaude ambiance du très fréquenté carrefour Ndokoti que l’office des élections nationales a lancé officiellement la réouverture des listes électorales. Des files de jeunes gens se sont immédiatement formées devant les agents chargés de l’inscription afin de se faire enregistrer.
Poursuivant sa tournée nationale, le directeur général des Elections, Abdoulaye Babale, a observé une halte sur les lieux. Après avoir brièvement discuté avec ses collaborateurs et quelques futurs électeurs, il a déclaré que « la population a bien compris la nécessité de s’inscrire et de jouir de son droit civique », qui est le choix des dirigeants publics. Selon M. Babale, Elecam travaillera en cette nouvelle année non-électorale dans un esprit de responsabilité et de mobilité. Les kits d’inscription, a-t-il expliqué, doivent pouvoir se rendre disponibles, avec leurs utilisateurs, là où les Camerounais vivent : près des lieux de travail y compris les chantiers, aux abords des campus universitaires, dans les réunions communautaires, etc.
A Douala où l’on a compté 37.000 nouveaux inscrits l’an dernier, le challenge est donc clair. « Nous allons sillonner la ville, il ne faut pas être surpris de nous voir venir chez vous et merci de nous y accueillir », appuiera un des agents d’Elecam qui, pour l’occasion, a eu recours aux méthodes utilisées pour les nombreuses opérations commerciales qui jalonnent les rues de la cité des affaires. Enceintes sonores, musiques populaires, comme dans une publicité sur le lieu de la vente d’un service qui se veut « citoyen », d’après le mot de Richard Deudjia, habitant de Douala III. Ce trentenaire avait boycotté les précédentes inscriptions mais cette fois-ci, a-t-il expliqué, « je vais y aller parce qu’il ne sert à rien de critiquer sans participer et choisir ».
