Ils servent d’ambassadeurs dans le cadre d’une campagne de lutte contre le phénomène à Douala.

Guy Ngake y croit. La campagne de lutte contre l’alcool au volant, dont il est l’ambassadeur avec 49 autres chauffeurs de taxi de la ville de Douala pour un mois, va porter ses fruits. Et son rôle de plénipotentiaire, le transporteur l’a déjà défini : « Sensibiliser mes collègues, mais aussi mon entourage, tous ceux qui croisent ma route ». Surtout qu’il ne se limite pas, comme certains de ses compères, à certaines zones de la capitale économique, il ratisse large.

Ratisser large, c’est l’un des critères qui ont conduit au choix des chauffeurs de taxi pour une phase pilote de la campagne. Comme l’explique Rostand Banzeu, l’un des responsables de l’initiative chez Diageo : « Avec la mobilité des taxis, ils ont la possibilité de sillonner plusieurs axes de la ville. De plus, ils conduisent de jour comme de nuit ». Ils sont 50 à Douala et 50 à Yaoundé. Sur le toit de leurs véhicules, sont installés des panneaux lumineux où on peut lire sur les deux côtés, en français à droite et en anglais à gauche : « Pas d’alcool quand je dois conduire » - « Don’t drink and drive ». Et on pouvait admirer les quatre-roues hier 14 janvier 2016, jour du lancement officiel de la campagne dans la cité sur les berges du Wouri, alignés le long de la route qui mène à Ndokoti, en partant de la Cité Cicam.

Un autre critère, une fois les taximen choisis comme ambassadeurs, c’était de sélectionner ceux qui ont des véhicules en bon état, et propres. Ce qui a été interprété comme un groupe d’individus sachant prendre soin des biens et des personnes. Pour le doyen Samuel Nya Yomi, dans le métier depuis plus de 25 ans, l’heure est à l’espérance : « J’espère qu’on pourra convaincre les taximen de s’abstenir de boire quand ils doivent conduire. Il y en a beaucoup qui s’amusent au volant ». L’objectif de ce mois de campagne est que le message soit perçu par au moins 2 consommateurs sur 5.