L’ancien ministre des Postes et Télécommunications a succombé hier à une maladie à Toulouse en France.

Il était en France depuis bien avant la fin de l’année 2015. La raison première de son déplacement était le mariage religieux de sa fille ainée. Union célébrée le 19 décembre dernier à Toulouse. Mounchipou Seidou, ancien ministre des Postes et Télécommunications, est décédé hier des suites d’une courte maladie. De source familiale, son séjour dans un établissement hospitalier de la ville de Toulouse a duré moins d’une semaine. « Au moment où il quittait le Cameroun, Nji (titre de notabilité que portait le défunt : Ndrl) n’était pas malade. Il est vrai que durant son séjour en prison, il a connu de sérieux problèmes de santé. Mais ça allait mieux et son départ pour la France était pour des raisons familiales », confie un neveu du défunt.

A 67 ans, Seidou Mounchipou, administrateur civil principal de formation a été ancien gouverneur de la province de l’Extrême-Nord, avant sa nomination au gouvernement en 1997 à la tête du ministère des Postes et Télécommunications. Mais le défunt, chef de son village natal (Manka à Foumban), va tomber dans les filets de la justice suite, dans le cadre d’une affaire de détournement de deniers publics. Cela lui vaudra sa condamnation le 28 novembre 2003 pour détournement des deniers publics sous forme de surfacturation, de fractionnement des marchés fictifs d’un montant de deux milliards de F.». Après 15 années passées en prison, Mounchipou Seidou a recouvré la liberté en février 2014 à la faveur du décret du chef de l’Etat portant commutation et remise des peines  à l’occasion de la célébration du cinquantenaire de la Réunification. Il laisse une nombreuse famille.