11 véhicules équipés offerts hier par l’ambassadrice de France au Cameroun. La visite au Cameroun du président français, François Hollande, le 3 juillet 2015, entre définitivement dans la phase concrète. Du moins pour ce qui est du soutien aux forces de défense engagées dans la lutte contre Boko Haram. En effet, après les visites des hauts cadres militaires français au Cameroun, notamment celle du chef d’état-major des armées, le général d’armées, Pierre de Villiers, le 6 janvier dernier, la France apporte son appui matériel promis au Cameroun. Hier à la cour d’honneur du Quartier général, le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense (MINDEF), Joseph Beti Assomo a reçu, au nom du gouvernement camerounais, un don du gouvernement français. 11 véhicules tout-terrain équipés de 11 mitrailleuses lourdes, neuf mitrailleuses légères, 13 récepteurs de très haute fréquence, 40 gilets, autant de casques et de couvres-filets et un stock d’accessoires. Une gamme tactique utilisable en terrain difficile et accidenté, routes mouillées à faible adhérence et adéquate pour les liaisons entre unités. Montant total de cet appui aux Forces spéciales de l’armée camerounaise : 318 millions de F. Christine Robichon, ambassadrice de France au Cameroun, a logé cet appui dans le registre de « l’adaptation de la coopération militaire entre la France et le Cameroun à l’évolution des besoins ».
Pour le MINDEF, la coopération militaire entre les deux pays, ancienne, dense, riche et variée a pris des galons supplémentaires. « A travers cet appui précieux, le gouvernement français rend hommage à la pertinence de la politique de défense nationale définie par le chef de l’État Paul Biya. Nous lui en exprimons notre gratitude et notre reconnaissance », a noté Joseph Beti Assomo. Ce lot d’équipements permettra à coup sûr l’accroissement des capacités opérationnelles des Forces spéciales camerounaises, dont les prouesses sur le front contre l’ennemi sont déjà salutaires. Par ailleurs, ce geste de la France s’ajoute à la formation apportée aux éléments des Forces spéciales, dans le cadre du combat non-conventionnelle. Joseph Beti Assomo n’a pas manqué de réitérer l’hommage du chef de l’État aux Forces de défense qui font face avec bravoure aux multiples mutations de la guerre contre Boko Haram, parfois au péril de leur vie.
