Après les avoir fait établir, les citoyens destinataires de ces cartes d’identité les laissent en souffrance.

Près de 17000 cartes nationales d’identité (Cni) sont en souffrance au commissariat du 1er arrondissement de Douala. Il s’agit d’anciennes et de nouvelles versions des pièces d’identité. Depuis leur identification, les personnes concernées par ce document ne sont plus passées vérifier si elles sont disponibles. Quelque peu débordé par ce trop-plein de Cni, le 1er arrondissement a décidé de passer des communiqués radio et de faire des listes, qui sont affichées au poste et à l’esplanade de la sous-préfecture de Douala 1er. Cela dit, comment expliquer ce soudain rejet d’une pièce aussi importante ?

Le chef de poste met cela sur le compte de l’incivisme et de l’ignorance. Pour l’officier Yolande Ella Ella, dès que les usagers sont en position du récépissé, ils pensent que c’est terminé. Pourtant, poursuit le fonctionnaire de police, il faut toujours passer au commissariat vérifier si la Cni est disponible.

Toutefois, quelques personnes viennent récupérer leur carte. Le service d’identification reçoit en moyenne 200 personnes par jour. Mais cela reste très insuffisant : le taux de retrait est faible par rapport à celui de la production. Certaines semaines, le poste reçoit 1000 cartes venant de Yaoundé. Les Cni arrivées en fin de validité sont immédiatement remises à l’instance supérieure de la police pour destruction.