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Dossier de la Rédaction

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La politique nationale urbaine en chantier

Les experts ont esquissé les premiers contours de cet outil hier, en présence de Joan Clos.

Cela ne semble pas évident. Mais le lancement hier de la formulation de la politique nationale d’urbanisation est un grand pas dans l’histoire de l’urbanisation au Cameroun. La raison est simple : c’est un sésame ! Dans le monde, plusieurs pays ne disposent pas de cette boussole. En Europe, on cite l’Allemagne et dans une moindre mesure, la France. En Afrique, le Rwanda, le Maroc, le Burkina Faso, le Nigeria. Un délai de 23 mois a été donné pour produire la politique nationale d’urbanisation. C’est un outil permettant de prévenir toutes les équations difficiles liées à l’urbanisation : les bidonvilles, l’assainissement, la promiscuité, la voirie, l’éclairage, l’espace vert, les lieux de loisirs, l’aération, etc. Des interventions qui ont meublé la cérémonie, on a appris que le document appelé "politique nationale urbaine" permet d’inventer, de dessiner et de réaliser la ville de rêve. ONU-Habitat apportera son appui et son expérience. Le reste, a assuré le ministre de l’Habitat et du Développement urbain, sera une conception des experts camerounais des professions spécialisées : les architectes, les urbanistes, les ingénieurs du génie civil, les ethnologues, les économistes, etc.

L’assurance de Jean Claude Mbwentchou a dû calmer les esprits. Théophile Yimgaing Moyo de l’Ordre des urbanistes a pris la parole pour s’interroger sur le modèle d’urbanisation qu’on envisage pour le Cameroun. Il émettait des réserves sur le modèle « copier-coller » de l’Occident où des villes ont été simplement agrandies. Yimgaing Moyo propose qu’au Cameroun, on fixe les populations là où elles se trouvent, qu’on leur offre leurs villes dans… leurs villages, en respectant les spécificités de leurs régions, de leur mode d’habitat, de leurs us et coutumes, de leur climat, etc.

Anne-Marie Medou Nonga, de l’ordre des architectes, elle, s’est demandée quel sera l’apport des architectes nationaux dans cette grande opération, craignant ainsi l’importation des spécialistes avec des clichés qui n’ont rien à voir avec la réalité locale. « Partout dans le monde, les architectes sont les créateurs des villes et cela devrait aussi être vrai pour ceux du Cameroun qui ont étudié dans les mêmes écoles étrangères que les autres ». Le ministre a invité tout le monde à participer à l’opération dont le coup d’envoi vient d’être lancé, même par écrit, a-t-il insisté.

Mais les défis sont grands. On l’a bien perçu dans le modèle actuel d’urbanisation du Cameroun présenté par Joan Clos, l’hôte de cet événement. Au Cameroun, a-t-il démontré, le taux d’urbanisation (52%) s’accroît sans impulser le développement, sans impact sur la pauvreté et sans infléchir l’habitat spontané.

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