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Dossier de la Rédaction

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L'Est veut en finir avec les Chantiers abandonnés

Le dernier rapport du Comité régional chargé du suivi participatif esquisse des solutions face aux défaillances multiples des prestataires et les maîtres d’ouvrage.

Rien qu’en 2015, 40 projets inscrits au Budget d’investissements publics (BIP) sont soit inachevés, soit mal-exécutés ou alors carrément abandonnés. Le constat est dressé par le Comité régional chargé du suivi participatif de l’exécution physico-financière du BIP dans la région de l’Est. Ces chantiers concernent pour la plupart les secteurs des infrastructures, des équipements sociaux, de l’enseignement et la formation/recherche. La réhabilitation de la route Doumé-Doumaintang-Zoumé (dans le Haut-Nyong), la construction du centre social de Yokadouma (dans la Boumba-et-Ngoko), la construction d'un bloc de deux salles de classe à l'école publique de Barde-Dokayo et la fourniture d’un forage à Colomine (Lom et Djerem) sont quelques exemples de ces projets incriminés. Le phénomène touche les quatre départements de la région. Et plusieurs raisons sont évoquées pour justifier ces manquements.

L’enclavement

Lors de sa récente tournée de prise de contact et d’animation socio-économique dans le Haut-Nyong, le gouverneur de la région de l’Est, Grégoire Mvongo a estimé que ces projets abandonnés impactaient négativement sur la qualité de la vie des populations. Mais un certain nombre d’opérateurs économiques rencontrés dans le cadre de cette enquête estiment que « l’enclavement est le principal problème de la région. Il est à l’origine de l’abandon des chantiers dans certaines localités de l’Est ». D’aucuns suggèrent « la prise en compte des spécificités de chaque zone dans la maturation des projets et la prévision de marges bénéficiaires incitatives pour les entreprises qui s’engageraient à participer à la commande publique dans ces zones enclavées ».

Des défaillances

Au sein du Comité régional chargé du suivi participatif du BIP de l’Est, l’on pense plutôt que « l’exécution du BIP est confrontée à l’amateurisme des prestataires qui ne maîtrisent pas toujours les procédures. Il en est de même pour certains maîtres d’ouvrage ». Et pour preuve, l’exploitation des 40 fiches d’informations sur les chantiers indexés montre que dans plus de 80% des cas, l’abandon des projets est dû  à la défaillance des entreprises. L’on apprend alors que « certains prestataires proposent des coûts de travaux en deçà de la mercuriale et même du marché, juste pour que leur offre soit classée moins disant. Une fois sur le terrain, ils sont incapables de réaliser le marché».

La démobilisation

Il y a aussi des prestataires qui remportent coup sur coup plusieurs marchés au même moment. « Si la surface financière n’est pas importante pour engager et réaliser tous ces marchés, on court le risque d’abandonner », relève une source à la délégation départementale des Marchés publics du Haut-Nyong. C’est le cas dans la plupart des chantiers abandonnés.

Le Contrôle

Pour pallier tous ces problèmes, le comité régional chargé du suivi participatif de l’exécution physico-financière du BIP que préside l’honorable Paul Danata recommande entre autres que « des moyens logistiques soient alloués aux ingénieurs de suivi pour faciliter le  contrôle en qualité et en quantité des projets ». L’instance estime également que le suivi doit être effectué par toutes les parties prenantes de la chaîne d’exécution des projets. Yvette Bilo’o, déléguée régionale pour l’Est du ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, indique que « des moyens sont prévus cette année pour appuyer les maîtres d’œuvre qui éprouvent des difficultés à maturer les projets, surtout dans l’élaboration des dossiers d’appel d’offre ».

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