Dans une célèbre publicité de Smartphone, un fabricant a énuméré un certain nombre de situations de la vie courante, édictant à chaque fois en anaphore que, pour ça aussi, il y a une application.
Le boulot, les affaires, la paperasserie administrative, les loisirs, les relations intimes, les factures, l’évolution de la technologie permet aujourd’hui, de vivre dans et avec son téléphone portable. Le prédicat de base de la révolution des télécommunications, basé sur l’idée de la mobilité et du partage d’informations a, en effet, été développé à l’extrême, à mesure que l’usage des terminaux s’enracinait de manière exponentielle dans le quotidien d’un public à large spectre (jeunes comme vieux, urbains comme ruraux). Le Cameroun s’est laissé porter par le mouvement. Alors que se structure et se densifie l’émergence d’une classe moyenne, elle-même écho d’une dynamique économique solide, les nouveaux usages des télécommunications ont rapidement trouvé un terreau fertile. Les jeunes chefs d’entreprise y gèrent plannings et relations professionnelles. Les étudiants ont, en permanence, accès à la bibliothèque numérique qu’est Internet pour leurs recherches. Les médias collectent autant qu’ils diffusent. Et à l’heure du tout le monde ami de tout le monde, dans une société africaine où le contact est l’une des vertus les mieux partagées, les réseaux sociaux continuent leur extension virale, jusqu’aux contrées les plus insoupçonnées. A nous la fibre optique, la 3 puis la 4G, les téléphones full option, tablettes et PC dernière génération, autant de sésames qui ouvrent la porte de la caverne d’Ali Baba du digital.
Les opérateurs du secteur, qui ne sont pas dupes, ont vite compris que cette poule du numérique a encore bien des œufs d’or en réserve. Surenchère de produits et d’innovations, communication agressive, cacophonie sur les prix, ça gicle au pays des télécommunications ! Téléphones, modems-clés, Internet et tous les produits induits rivalisent d’effets d’annonce pour présenter les offres les plus attractives. La véhémence des entreprises concurrentes entre elles, n’empêche : il y a du profit pour tout le monde, dans ce secteur qui arrive presque à concurrencer la bière, dans le registre de notre meilleure compagne du quotidien. Certes, le consommateur aura parfois le sentiment d’être floué lorsque malgré sa connexion 4G, il lui faut une demi-heure pour visionner trois minutes de vidéo, ou que son crédit de communication s’est mystérieusement évaporé au motif de téléchargements jamais lancés. Mais dans le fond, ces hic ne remettent pas en cause l’intérêt de tout un chacun à être in, à être Android.
Pour autant, la fresque est loin d’être complète. Et ce marché en constante expansion garde des marges de progression. L’administration, par exemple, si elle compte de nombreux convertis dans ses rangs, a conservé un logiciel analogique. Un mouvement est certes amorcé, avec des réformes de dématérialisation des procédures dans les douanes, les marchés publics et dernièrement les impôts. Mais, avec des dispositifs encore trop embryonnaires pour en faire une véritable administration 2.0. Et même dans le secteur libéral, trop de domaines exploitent peu ou pas, les possibilités offertes par les télécommunications modernes. Des petits producteurs agricoles aux bayam-sellam, en passant par nos artisans, des gains de productivité et des facilités d’écoulement des produits sont réalisables. Pas facile, il est vrai, de toujours s’y retrouver dans un secteur aussi foisonnant. D’où, ces quelques clés que CT tente de mettre en lumière. Entre produits, acteurs, opportunités et marché, suivez donc le guide!