Ce vendredi, les 209 fédérations vont se prononcer sur l’identité du président et les réformes à engager.
Sauf catastrophe, le congrès extraordinaire de la Fédération internationale de football association (FIFA) se tient ce vendredi à Zurich (Suisse). Comme point à l’ordre du jour, l’adoption des réformes pour une meilleure gouvernance. A ce sujet, le Comité exécutif, réuni mercredi dernier, a encouragé les 209 fédérations membres à les adopter. « Les yeux du monde sont rivés sur nous cette semaine, après ce qui restera une des plus difficiles périodes de notre histoire. L’approbation des réformes enverra un message fort montrant que nous avons écouté et avons pris les mesures nécessaires pour restaurer la confiance et améliorer notre organisation », a déclaré le président par intérim de la FIFA, Issa Hayatou. Ces réformes préconisent notamment la limitation à trois mandats de quatre ans pour le président de la FIFA et tous les autres hauts responsables (membres du Conseil de la FIFA nouvellement créé, de la Commission d’audit et de conformité et des organes juridictionnels).
Si cette question est fondamentale, l’attention sera principalement braquée sur l’élection du successeur de Sepp Blatter. Le Cameroun sera représenté à cette élection par le président de la FECAFOOT, Tombi à Roko Sidiki. Cinq candidats sont sur le départ : le prince Ali Al Hussein (Jordanie), le Français Jérôme Champagne, le Cheick Salman (Bahreïn), Gianni Infantino (Suisse) et le Sud-Africain Tokyo Sexwale. Si on en croit les soutiens déclarés, tout va se jouer entre le Cheick Salman et Gianni Infantino. Ce dernier, selon des sondages, devancerait le Bahreïni dans les intentions de vote. Mais c’est bien dans les urnes que ça se jouera.
Urnes qui, après une décision du Tribunal arbitral du sport, ne seront pas transparentes. La demande de mesures provisoires par le prince Ali comme les isoloirs et les observateurs indépendants a, en effet, été rejetée. Par ricochet, sa demande de report de l’élection pour laisser au TAS le temps de se prononcer n’a plus de valeur. En marge de ce congrès, les suspensions de Sepp Blatter, président démissionnaire, et Michel Platini, président de l’UEFA, ont été réduites de huit à six ans en appel par la commission des recours de l'instance. Mais les deux hommes vont saisir le TAS pour annuler totalement cette sanction.