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Dossier de la Rédaction

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Casses enfiévrées au marché Congo

Les démolitions de la section menuiserie se sont déroulées vendredi dans une ambiance survoltée. « Qu’est-ce que vous faites comme ça ? », hurle un individu, des sanglots dans la voix. Il fait partie de la foule amassée derrière les barricades du cordon de sécurité établi par les éléments de la police sur la chaussée, des deux côtés de l’avenue Triomphale. Avenue qui actuellement n’est qu’une allée dans le marché Congo, abritant une partie de la section menuiserie.

Cette nuit du vendredi, 26 février 2016, les forces de maintien de l’ordre et la police municipale de la Communauté urbaine de Douala sont sur le terrain. Pour démolir cette aile située sur l’emprise de l’Etat. Au grand désespoir des propriétaires des ateliers de menuiserie, dont fait partie l’individu cité plus haut. Toujours dans les pleurs et la colère, l’homme ne manque pas d’imagination pour déverser un chapelet d’insultes bien senties à ceux qu’il estime responsable de son malheur. Et il n’est pas le seul.

Un autre, lui, tente la négociation : « Boutique n°4 », lance-t-il en agitant ses clés. Les commerçants disent qu’ils auraient aimé qu’on les laisse récupérer leurs biens avant de casser les ateliers. Un ancien va jusqu’à une réunion qui aurait dû être organisée pour dire aux opérateurs de vider les lieux. Ce à quoi la police municipale répond en pointant les croix de Saint-André synonymes de sommation de déguerpir, tracées il y a deux semaines sur les différents établis. Cela ne calmera pas la foule. Et certains trouveront bien le moyen de s’infiltrer dans le marché, forçant leur passage et risquant leur vie. Obligeant la marée humaine à crier au conducteur de la pelle de démolition : « Arrête, il y a des gens en bas ». En bas, c’est dans les ateliers, juste sous le bras de l’engin.

Et dans une ambiance survoltée, des individus vont sortir de partout. Makea et Ancien 3e, coins peu recommandables, ne sont pas loin. Ces individus vont chauffer la foule, mettant des civils en danger. Exemple avec cet homme des médias qui va se retrouver nez à nez avec un opérateur en colère et accusateur, se tapant la poitrine en pleine démonstration de force. Et l’atmosphère va continuer de se dégrader, obligeant à un repli dans le Camp Bertaud et un appel de renforts de la police devant le surnombre de quidams surchauffés. Et dans cette soirée de sueurs froides, on aura droit à un petit mouvement de panique avec des êtres courant dans tous les sens, des interpellations, etc.

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