Le choix des nouveaux représentants des employés a eu lieu hier au Cameroun, tel que fixé par le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Grégoire Owona. Qui défendra les intérêts des enseignants de l’Ecole St Vincent Palloti de Nlongkak à Yaoundé pendant les deux prochaines années? Jusqu’à 11h hier à l’Ecole catholique de la Retraite, l’élection des délégués du personnel n’avait pas démarré. Ceci pendant que dans les 13 autres bureaux de vote de ce site réservé aux établissements de l’archidiocèse de la capitale, des hommes et femmes passent aux urnes. La journée est fériée et chômée pour les élèves, mais dans cette salle particulièrement, une femme hurle. « Nous avions six jours pour déposer les listes des candidatures. Je n’ai pas été interpellée pour un rejet. Mais, je ne sais pas pourquoi ma liste est en train d’être écartée », clame-t-elle. « Nous ne connaissons pas votre syndicat. L’élection ne peut pas avoir lieu», entend-on dans la salle. Il aura fallu l’intervention de la Sœur Lareine Landry Bassa du secrétariat à l’éducation de l’archidiocèse et celle de l’inspecteur du travail pour que la sérénité revienne. «Que tous les candidats se présentent afin que nous procédions au vote. Calmez-vous ! Nous allons dresser les procès- verbaux après les élections », a-t-elle insisté.
Autre lieu, la CRTV-télé. Les équipes de reportage s’apprêtent à gagner le terrain et dans le hall, le décor des élections est planté. Mais à peine le vote entamé que des voix s’élèvent. « Il ne peut pas avoir élection dans ces conditions. C’est n’importe quoi. On ne peut pas voter », entend-on de part et d’autre. Mais qu’est-ce qui fait problème ? « Au deuxième collège (à partir de la 7e catégorie), le bulletin blanc et le bulletin vert ont les mêmes noms. Les listes des candidats d’un syndicat se retrouvent dans le bulletin de l’autre. C’est ce qui crée tous ces remous », explique un responsable. Ce n’est que suite à l’entrée en scène du sous-directeur du personnel, qu’un consensus a été trouvé et les élections relancées. « C’était une erreur d’impression. Les bulletins du Syndicat national de la communication (SYNACOM) ont été imprimés avec la couleur du Syndicat national des travailleurs de la communication et des médias du Cameroun. Il y a eu un problème de compréhension. Le vote sera repris pour les deux qui étaient déjà passés et nous savons comment gérer la suite », explique M. Mbarga. Lorsque CT quittait les lieux, la machine était relancée.
A la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS), deux bureaux de vote sont installés dans le hall. Les responsables indiquent qu’ils ont démarré autour de 8h. Vers 12h hier, 200 des 428 votants attendus, avaient pointé. Ils doivent désigner pour ce qui est des services centraux, quatre délégués titulaires et quatre suppléants. Les résultats étaient attendus hier soir pour les uns et ce jour, pour les autres. Même si certaines entreprises n’avaient même pas encore démarré les élections hier autour de 14h. Et pour ceux qui n’ont pas voté hier, les inspecteurs du travail feront le constat. Les élections pourront à nouveau être organisées si toutes les conditions sont réunies, explique une source au ministère du Travail.
