Pour une meilleure professionnalisation et autonomisation de la filière. Ces agriculteurs ont reçu des équipements pour le terrain hier à Yaoundé. Une centaine de cacaoculteurs viennent de terminer une formation au contrôle de la qualité du cacao-bord-champs. Cette connaissance aura un impact positif dans la production du cacao qui pourra, à n’en point douter, augmenter de façon significative. L’avis est des experts opérant dans la cacaoculture. Ils l’ont fait savoir hier à Yaoundé lors de la remise des équipements et des attestations à ces producteurs issus des coopératives. En fait, c’est une des formations initiées par le Conseil interprofessionnel du Cacao et du café (CICC) qui va s’étendre sur toutes les régions du Cameroun. Pour le moment, cette première cuvée concerne huit coopératives de la région du Centre et pour près de 70 000 membres. Ils produisent 68 000 tonnes de cacao par an. « En termes de potentiel de production, on aura déjà au moins 68 000 tonnes de produit qui seront mises sur le marché avec assurance de la bonne qualité. C’est 1/3 de la production annuelle », explique Omer Gatien Maledy, secrétaire exécutif du CICC. Toujours d’après lui, cette première phase de formation marque un pas vers un processus commencé depuis un certain temps et baptisé, professionnalisation et automatisation. Un challenge que vise le CICC. Pour ce faire, de nombreux programmes ont été mis sur pied pour accompagner les producteurs vers l’amélioration de la qualité du produit et les bonnes pratiques. Mais le plus important, selon les experts, c’est la prise du relais par les jeunes et c’est à quoi sera consacrée cette année, tant pour la filière de cacao que p pour celle du café.
Pour sa part, le président de l’organisation mondiale des cultivateurs de cacao, Toussaint N’Guessan, a salué cette initiative et félicité le CICC pour ses programmes ambitieux, concrets et pratiques. Il a, par ailleurs, souhaité que beaucoup plus de femmes soient enrôlées dans le processus de formation, de contrôle, de la qualité du cacao-bord-champs. Concrètement, le cacao sera contrôlé à l’entrée des magasins et une autre contre-vérification sera effectuée à la sortie. Il a été demandé aux nouveaux contrôleurs de ne céder ni à la pression ni aux tentations. « Il faudra être vigilant, responsable, sinon ce sont les coopératives qui paieront le prix fort ». Les 105 producteurs ont été formés sur l’aspect théorique et pratique. Avec des modules tels que la réglementation et le contrôle du produit, le processus d’échantillonnage, l’analyse visuelle et sensorielle du cacao.
