La Cour constitutionnelle a entériné hier les résultats provisoires du second tour de la présidentielle déclarant le candidat indépendant vainqueur. L’élection de Faustin-Archange Touadéra comme président de Centrafrique est désormais inattaquable au plan juridique. La Cour constitutionnelle a entériné hier les résultats issus du second tour de la présidentielle du 14 février dernier. Le président élu est crédité de 693 864 voix, soit un pourcentage de 62,69%, contre 412 881 voix pour 37,31% des suffrages, en faveur de son adversaire Anicet-Georges Dologuélé. Zacharie Ndouba, président de la plus Haute juridiction centrafricaine, a confirmé hier les résultats proclamés le 20 février dernier par l’Autorité nationale des élections (ANE) lors d’une audience solennelle tenue à Bangui et rejeté par la même occasion tous les recours en annulation introduits par les différents soutiens d’Anicet-Georges Dologuélé au second tour, lui-même ayant choisi de ne pas contester les résultats. Bien qu’ayant dénoncé des cas de fraudes.
A 58 ans, le nouveau président élu de la République centrafricaine devra être investi d’ici la fin du mois, la fin de la Transition étant fixée au 31 mars prochain. Entre temps, le second tour des législatives dont la date n’est pas encore fixée doit se tenir. Pour Faustin-Archange Touadéra, ce scrutin reste capital. Car, candidat indépendant à la dernière présidentielle, cette élection devra lui permettre de connaître la composition du futur Parlement afin de constituer des alliances pour l’obtention d’une majorité. Ces alliances en perspective devront tenir compte des nombreux ralliements qui lui ont permis de venir à bout de M. Dologuélé. Une vingtaine de candidats sur les trente en lice lui ont prêté main forte pour remporter la partie.
A la veille de la confirmation de son élection par la Cour constitutionnelle, Faustin-Archange Touadéra a effectué une visite officielle à Brazzaville au Congo, la troisième hors du pays après Malabo en Guinée équatoriale et N’Djamena au Tchad. Reçu au bas de la passerelle à l’aéroport Maya-Maya par le président Denis Sassou Nguesso, le prochain locataire du palais de la Renaissance à Bangui a eu un tête-à-tête avec son homologue.
