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Dossier de la Rédaction

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Drame à Douala: Les premières interpellations

Face à la presse hier après-midi, le Minsanté a révélé que le morguier, le major de la maternité, la sage-femme et la dame qui a éventré la défunte sont aux arrêts. Face à la presse hier après-midi, le ministre de la Santé publique (Minsanté) n’est pas allé par quatre chemins pour calmer l’opinion publique et surtout donner la bonne information, suite à ce drame, de nature à entacher l’image de certaines formations sanitaires. En effet, depuis le décès de Monique Koumateke le samedi 12 mars à Douala, tout s’est dit sur les réseaux sociaux. Négligence, abandon de malade, pas d’assistance à une femme enceinte… Pour  André Mama Fouda, il ne s’agit pas de cela. « On ne pouvait pas admettre une femme décédée dans une maternité, avec plusieurs femmes en travail. Elle est arrivée morte. La sage-femme a constaté son décès. Si une femme enceinte meurt, ses enfants n’ont aucune chance d’être en vie, les minutes qui suivent », a-t-il expliqué d’entrée de jeu.

A l’en croire le Minsanté, la dame, âgée d’une trentaine d’années environ, était à sa troisième grossesse.  Elle avait déjà deux enfants. Sa première visite date du 11 mars dernier dans un hôpital privé de PK13 de Douala, avec un peu plus de sept mois de grossesse. Les données sur les lieux ont montré qu’elle avait une tension très élevée. Et ce centre a demandé qu’elle réalise un bilan de santé. On lui a donné un traitement contre le paludisme et elle est rentrée chez elle. Et le lendemain, 12 mars, elle est décédée. L’heure du décès n’est pas connue. Tout comme le lieu. Mais que s’est-il donc passé ce 12 mars ? « Sa famille l’a mise dans le coffre d’un taxi et celle-ci s’est présentée à l’hôpital de district de Nylon en demandant qu’on puisse extraire les fœtus. Ce corps médical n’a pas agréé. Et leur a demandé de se référer à l’échelle supérieure. Cette famille s’est rendue aux urgences de Laquintinie où l’un des membres est sorti et a déclaré qu’ils avaient une femme enceinte. Ils ont alors été orientés vers la maternité où ils ont été reçus par la sage-femme, qui malgré le fait que la dame était dans le coffre, a constaté le décès. Elle les a guidés vers la morgue. En voulant sortir le corps, le morguier a eu l’impression qu’un fœtus bougeait. Nous pensons que c’est la grosseur de la femme qui a fait croire que l’enfant bougeait », relate le Minsanté. De retour à la maternité, poursuit le ministre, les sages-femmes ont déclaré qu’elles n’étaient pas qualifiées. La gynécologue de service était en salle d’opération, le major a ainsi recommandé qu’ils aillent aux urgences où un médecin pouvait établir la possibilité ou non, de réaliser l’acte que les concernés  demandaient. Mais dans ce mouvement d’incompréhension, la famille a sorti le corps de la voiture et l’a déposé à l’entrée de la maternité. La sage-femme a fermé la porte de la maternité pour appeler les secours, c'est-à-dire la police à l’entrée de l’hôpital. Elle est arrivée bien après que l’acte ignoble ait été commis sur la défunte.

Une enquête est en cours pour faire toute la lumière sur cette affaire qui alimente la controverse. En attendant ses conclusions, le Minsanté a fait savoir que le major de la maternité, la sage-femme, le  morguier et l’accompagnatrice qui a éventré la défunte sont aux arrêts.

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