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Dossier de la Rédaction

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Climat des affaires: 10 chantiers pour changer la donne

En octobre dernier, lorsque le classement Doing Business 2016 (qui mesure la réglementation des affaires pour les petites et moyennes entreprises dans 189 économies) est publié, le Cameroun se retrouve parmi les 20 économies où il n’est pas aisé de développer des affaires. En effet, le pays est classé au 172e rang sur les 189 Etats recensés. Les quatre places perdues par rapport à 2015 (le Cameroun occupait le 168e rang) n’augurent rien de bon pour le pays dont l’image est assombrie auprès des investisseurs. Parmi les raisons évoquées pour justifier cette contre-performance, la modification des critères d’appréciation de certains indicateurs. Quatre plus exactement : le transfert de propriété, l’obtention du permis de construire, le raccordement à l’électricité et l’exécution des contrats. S’agissant du commerce transfrontalier, la méthodologie avait été revue. « Ces mises à jour sont nécessaires afin que les indicateurs soient en phase avec la réalité des pratiques des affaires aujourd’hui », expliquait Frederic Meunier, chargé de l’indicateur sur les transferts de propriété au sein de l’équipe de rédaction du rapport Doing Business de la Banque mondiale. Pour ce cas notamment, l’équipe a intégré dans son appréciation le recours aux technologies qui, selon elle, permet d’améliorer et de sécuriser ces titres.

Ce « désaccord » sur les critères d’appréciation de la facilité de faire les affaires ne risque plus de se poser à l’avenir. Puisque, le gouvernement et l’équipe de Doing Business se sont accordés sur les paramètres à évaluer. C’est l’une des informations qui a été révélée à Douala lors de la 7e session du Cameroon Business Forum (CBF) le 15 mars dernier, plateforme de dialogue entre l’Etat et le secteur privé créé en janvier 2009 et réunissant plus de 200 participants. « Aussi, dans le souci d’améliorer le classement du Cameroun, le gouvernement a-t-il élaboré une feuille de route spécifique, avec l’assistance de l’équipe Doing Business Advisers. Il s’agit du Doing Business 2017, qui prévoit des indicateurs Doing Business, et des plans d’action Doing Business », confiait Issa Tchiroma Bakary, ministre de la Communication, dans son propos liminaire à la presse à l’issue du dernier CBF. Objectif affirmé : inverser la tendance de 2016.

La feuille de route  en question comprend dix indicateurs assortis chacun de plan d’actions qui peuvent être considérés comme les dix chantiers qui vont permettre de changer la donne. Il s’agit de la création d’entreprises, de l’obtention du permis de construire, de l’accès à l’électricité, du transfert de propriété, du commerce transfrontalier, de l’exécution des contrats, des inspections des établissements classés, de la promotion des investissements, de l’accès au crédit et du paiement des impôts. Pour chacun de ces chantiers, les actions à mener ont été clairement définies. Pour la création d’entreprise notamment où les centres de formalités ont déjà permis de réduire de manière considérable les délais (72 heures en un même lieu), il faudra réduire à 100 000 F le capital minimum exigé pour la création des sociétés à responsabilité limité et établir un tarif forfaitaire pour les notaires. Tandis qu’en matière de fiscalité, domaine dans lequel le pays regorge d’un fort potentiel en matière de paiements de taxes et d’impôts, de l’avis des experts du Doing Business, il va falloir automatiser et simplifier les procédures d’enregistrement, de mutation immobilière et de la commande publique. Pour cet indicateur aussi, le gouvernement a déjà mis en œuvre une série de réformes à l’instar de la télédéclaration et de la suppression du cautionnement de 10% en matière de contentieux fiscal. Mais, pour influencer le classement du Cameroun dans le Doing Business, toutes ces réformes gagneraient à être utilisées par la majorité des entrepreneurs. « Si elles ne sont utilisées que par une faible partie de la population, les effets escomptés sont très limités », confie Fréderic Meunier.

Une fois les bases établies, il faut maintenant se concentrer sur l’atteinte des objectifs. Ce qui suppose de tordre le cou aux tares décriées au niveau interne : la lenteur dans la mise en œuvre des réformes, l’insuffisance de communication, l’insuffisante appropriation des réformes par les agents économiques, l’absence d’un suivi-évaluation régulier des réformes, et la résistance aux changements observés sur le terrain dans l’application des directives, très souvent liées aux intérêts malheureusement égoïstes. Comment le gouvernement compte s’y prendre cette fois ? Comment les actions arrêtées seront-elles mises en œuvre et dans quels délais ? C’est l’objet du dossier qui suit.

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