La piste refaite de l’aéroport international a recommencé à accueillir des avions hier. Images plus habituelles dans un aéroport qui a rouvert : des passagers traînant leur trolley, un hall plus vivant avec boutiques, kiosques et services administratifs en fonction, et, surtout, une piste qui reçoit des aéronefs. « Un avion de la Royal Air Maroc est arrivé il y a quelques heures. Dans la nuit, c’était un cargo de DHL », explique un responsable des Aéroports du Cameroun (Adc) posté à l’entrée du salon VIP de l’aéroport. D’autres avions sont attendus en cette matinée du mardi 22 mars 2016. Notamment des appareils de la compagnie aérienne nationale, la CAMAIR Co.
Peu avant 10h, le premier arrive. C’est le MA 60 « Le Logone », en provenance de Yaoundé. Des dizaines de personnes suivent les ultimes manœuvres avant l’immobilisation complète de l’appareil. Parmi elles, le ministre des Transports, Edgard Alain Mebe Ngo’o, le gouverneur du Littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, le directeur général des ADC, Thomas Owona Assoumou, le directeur général de l’Autorité aéronautique, Mme Paule Koki Avomo Assoumou… Les preneurs d’images ne tiennent plus en place et le protocole doit s’employer à donner de la voix dans l’arme des réacteurs.
Après déploiement de la passerelle, les passagers descendent. « Le vol s’est bien passé. L’atterrissage s’est effectué le plus normalement possible », confie Perrial Jean Nyodog, voyageur. Le ministre des Transports échangera aussi avec des personnes descendant de l’avion, spécialement avec l’équipage, demandant leurs impressions. A ce sujet, différents pilotes arrivés hier à Douala ont noté des changements : « La piste est très bien. Elle a été refaite et il n’y a pas de problèmes de freinage », déclare, par exemple, Gérard Nguempio, commandant du MA 60 « Le Logone ».
Sur ces entrefaites, atterrit un autre avion de la CAMAIR Co, un Boeing 737-700, en provenance de Paris. Là encore le ministre des Transports va vers les voyageurs et l’équipage. Là encore, les impressions sont globalement bonnes, la satisfaction semble partagée quant au fruit des travaux effectués à l’aérogare. « Avant, la piste se dégradait et on avait même, par endroits, des nids-de-poule. Maintenant, ce n’est plus le cas. Cette piste est désormais adaptée à tout type d’avions. Nous sommes fiers de ce qui a été fait », expliquera, par exemple, Eugène Wandji, commandant du Boeing 737-700.
Au retour dans le hall, CT constate que l’activité de ruche continue, définitivement relancée, s’étendant jusqu’à l’extérieur, où les mouvements de véhicules (taxis et autres) a aussi repris. A l’aéroport international de Douala, ça redécolle.
