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Dossier de la Rédaction

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Opération nettoyage

 La lutte contre la corruption monte d’un cran au Nigeria. 300 entreprises et personnalités ont été inculpées, depuis quelques mois,  par la justice pour corruption. 5 millions de dollars ont été récupérés auprès des inculpés. L’affaire la plus importante vise l’ancien directeur de la sécurité nationale qui est accusé d’avoir détourné 2 milliards de dollars à travers des contrats d’armement. Si cette révélation de la présidence de la République fédérale du Nigeria peut faire sensation, il n’en demeure pas moins vrai que le combat acharné contre la corruption  a toujours été au cœur des préoccupations des Nigérians.

 Et pour cause ! De  l’indépendance du pays en 1960 à 1999, plus de 380 milliards de dollars auraient disparu des caisses de  l’Etat à la suite des actes de corruption et de mauvaise gestion. Révélé par une ancienne présidente de la Commission des crimes économiques et financiers, Farida Waziri, ce chiffre donne une idée de la corruption au  Nigeria. C’est probablement pour faire face à ce phénomène que la Commission des crimes économiques et financiers a été créée en 2002. C’est également à juste titre que le président Muhamadu  Buhari, élu le 28 mars 2015, a promis  un changement radical de la société nigériane par le canal de la lutte contre la corruption. Celui-ci a notamment dégagé d’importants moyens pour que les fonds distraits des caisses de l’Etat soient restitués. La  relance de la lutte contre la corruption  lors du premier anniversaire de l’élection du président Muhamadu Buhari à la tête de l’Etat coule donc de source.

 Dans un contexte où les revenus du pétrole, la principale mamelle nourricière de l’Etat,  ont baissé de manière drastique, le gouvernement fédéral compte notamment sur l’emprunt et la transparence des comptes publics  afin de conduire à bon port ses différents programmes. Pour traduire la volonté de transparence en actes, un groupe de jeunes  a initié la campagne intitulée « Follow the money » sur l’utilisation des fonds publics. Cette campagne vise à déterminer la traçabilité de l’origine des fonds et leur utilisation. Dans ce climat de bonne gouvernance et de transparence, le gouvernement nigérian et son bras armé,  la Commission des crimes économiques et financiers, sont davantage sollicités.  Encore faut-il que les 3000 membres-enquêteurs de la commission  soient parfaitement outillés pour résister eux-mêmes aux pressions politiques et actes de corruption. Il revient également à la coalition présidentielle, au système judiciaire et au reste de la société nigériane d’accompagner Muhamadu Buhari dans cette tâche salutaire. De sorte que les fruits tiennent la promesse des fleurs.

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