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Dossier de la Rédaction

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Washington-La Havane : La lune de miel ?

Le président des Etats-Unis vient d’effectuer une visite historique à Cuba.  Il s’agit de la première visite d’un président américain à Cuba depuis 1928. Jusqu’ici, le séjour à La Havane  du président américain a été le point culminant d’une nouvelle approche dans les relations entre les deux Etats voisins. Ainsi, le président américain lors de son séjour à Cuba a salué un «jour nouveau » dans les relations entre les deux pays. Il a également rendu hommage à l’attitude constructive des autorités cubaines. Toutefois, le président américain n’a pas manqué de relever  la persistance de profondes divergences. Pour autant, ces divergences ne sont pas un obstacle  à des discussions sincères et directes sur ce qui divise les deux pays, notamment la question des droits de l’Homme et la démocratie à Cuba.

Depuis 2014, après plus de cinquante ans de froid, les Etats-Unis et Cuba ont décidé de mettre chacun un peu d’eau dans son vin, et réapprendre à se parler. Dix-huit mois de négociations (entre juin 2013 et novembre 2014), l’entremise du Canada et l’intervention du pape François ont été nécessaires pour obtenir le premier résultat concret : le rétablissement des relations diplomatiques complètes entre les deux voisins. Et dans la foulée, les Américains ont promis d’alléger les sanctions économiques à l’encontre de Cuba, en vigueur depuis 1962.  Du reste au cours des derniers mois, il y a eu des améliorations significatives dans les relations entre Washington et La Havane. Outre l’ouverture des ambassades dans les deux capitales, sur le plan économique, il y a eu des frémissements dans les échanges de part et d’autre.

Toujours est-il que les bonnes intentions affichées par les dirigeants américain et cubain actuels ne suscitent pas le même enthousiasme auprès de tous leurs compatriotes respectifs. Aux Etats-Unis, Barack Obama fait face à une hostilité des républicains qui continuent de considérer Cuba comme un « Etat-voyou » avec lequel on ne devrait pas dialoguer. L’une des illustrations de cette hostilité est le refus pour le Congrès américain de voter la levée de l’embargo qui pèse sur Cuba depuis 1962. Malgré le désir de Barack Obama  d’y parvenir, les républicains majoritaires au Congrès promettent de s’y opposer. Côté cubain,  le dégel amorcé avec les Etats-Unis apparaît comme un blanc-seing accordé au régime castriste. Les nombreux dissidents cubains continuent de militer pour le maintien de l’embargo pour obtenir  une  …..

Aujourd’hui, malgré les résistances, l’on semble toutefois fois plus proche d’une nouvelle ère que du statu quo. Des relations commerciales sont effectives entre les deux pays et les entreprises américaines multiplient les accords avec La Havane. Et dans cette perspective, les Américains ont surtout fait le choix de soutenir les petits entrepreneurs cubains, question de marquer le coup et mettre en exergue, le changement du système socialiste cubain pour un modèle capitaliste. Barack Obama a ainsi participé à un forum sur le secteur privé émergent à Cuba, question de rappeler la philosophie de la nouvelle relation des Etats-Unis  avec son voisin.

Pour Raul Castro, président du Conseil d’État et du Conseil des ministres de Cuba, le principal obstacle au bien-être du peuple cubain est aujourd'hui le blocus économique instauré par les Américains. Tout en remerciant Barack Obama et son gouvernement pour tous leurs efforts, le leader cubain a souhaité que le blocus soit levé. Il a, en outre, promis comme gage de bonne volonté que la normalisation des relations commencera quand son pays « sera certain qu'il est possible de coopérer de manière civilisée avec les États-Unis au profit des peuples des deux pays indépendamment des différences ».

Dans tous les cas, même si les deux dirigeants ne sont pas d’accord sur de nombreux points,  le récent voyage du président américain  à La Havane est déjà un événement historique. Ainsi, Washington a depuis quelque temps, rayé Cuba de sa liste des pays soutenant le terrorisme, les relations diplomatiques entre les deux pays ont été rétablies. Désormais, le président américain exhorte les parlementaires de son pays à parachever la normalisation en votant la levée de l’embargo qui pèse sur Cuba. « La liste des mesures que nous pouvons prendre administrativement est de plus en plus courte et les changements vont maintenant dépendre du Congrès », souligne notamment le président Obama. Est-ce bien assez pour une idylle pérenne ? Seul le temps le dira…

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