Un atelier de sensibilisation s’ouvre à leur intention mardi à l’hémicycle de Ngoa-Ekellé.
Mardi se tient à l’hémicycle de l’Assemblée nationale, un atelier visant l’implication des parlementaires dans la campagne de sensibilisation des populations sur la nécessité de se faire établir des actes d’état civil. Outre les parlementaires, les personnalités politiques en contact direct avec les populations sont concernées, car elles constituent des relais efficaces dans le cadre de leurs descentes sur le terrain et la proximité avec la cible.
Il a été constaté qu’en dépit des réformes adoptées en matière d’état civil au Cameroun (le rallongement de délai de déclaration n’étant pas le moindre), le déficit demeure dans l’établissement de ces actes. Une bonne frange de la population, du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, ignore l’importance de ces documents et donc, ne les établit pas. Dieu sait leur importance dans le cours de la vie. Comment suivre une scolarisation normale sans acte de naissance ? Comment un ayant-droit peut-il prétendre à un héritage sans produire l’acte de décès de son parent ? Comment prouver son lien avec un époux sans acte de mariage ? Le déficit de production s’est aggravé dans certaines régions du Cameroun avec la crise centrafricaine et les exactions menées par Boko Haram. Certains centres de production ont été vandalisés, d’autres submergés. Dans la quête de survie, des bons réflexes ont été abandonnés. Il est question de revenir aux bonnes pratiques en impliquant les hommes politiques et les élus du peuple. D’autant plus que les actes d’état civil constituent la principale source d’information permettant à la puissance publique d’obtenir de manière fiable et continue des données sur les populations.
L’atelier de sensibilisation des parlementaires qui se tient ce jour se décline en plusieurs thèmes de communication : l’importance de ces documents, le cadre juridique et la procédure d’établissement des actes d’état civil, l’intérêt de la sensibilisation des populations. L’atelier est organisé conjointement par l’Assemblée nationale et l’Ecole citoyenne et politique de Yaoundé.
