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Dossier de la Rédaction

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Brésil : dans l’œil du cyclone

Pays de la Samba, le Brésil, première puissance économique d’Amérique latine, hôte des jeux olympiques de Rio en août prochain, est paralysé par une récession économique historique et les retombées politiques et judiciaires du scandale de corruption Petrobras, qui touche de plein fouet le Parti des Travailleurs (PT) au pouvoir. Qu’on en juge. La présidente Dilma Rousseff vient de perdre son principal allié au sein de la coalition gouvernementale. Le Parti du mouvement démocratique brésilien (PMDB, centre) a rompu son alliance avec le Parti des travailleurs (PT). Engluée dans cette vaste affaire de corruption, la présidente fait face à une procédure de destitution, que la sortie de son allié vient rendre plus menaçante. Elle a donc entrepris de se trouver de nouveaux alliés au parlement. C’est une course contre la montre qui vient de s’engager pour Dilma Rousseff. La présidente dispose de très peu de temps pour recomposer sa coalition. Car les députés doivent se réunir mi-avril pour voter en faveur, ou non, de la destitution de Dilma Rousseff. Sa position est devenue très précaire. Son parti, le PT, a lancé une opération séduction pour tenter de rallier les députés indécis.

Objectif : les convaincre de rejoindre la coalition gouvernementale. En leur proposant des portefeuilles ministériels. Ce marchandage politique, selon les analystes, est monnaie courante au Brésil. Les postes ministériels et les directions, jusqu'assez bas dans la hiérarchie étant distribués politiquement. En ligne de mire de ces tractations : les membres du PP de centre-droit, troisième formation parlementaire avec 49 députés. Mais aussi le PSD, de centre-gauche. Tous deux encore divisés entre pro et anti-destitution. Les prochaines semaines vont être cruciales pour Dilma Rousseff. A cause de la crise politique actuelle, elle a dû annuler un déplacement aux Etats-Unis. Le géant émergent d’Amérique latine semble donc vaciller avec dans les rues des tensions émaillées d’escarmouches entre partisans et adversaires de la présidente. L’ancien président et mentor de Dilma Rousseff, Luiz Inacio Lula da Silva, lui aussi impliqué par la justice dans ce scandale, a pris la tête d’une contre marche en soutien au pouvoir en place. L’implication personnelle de Lula, l’homme du miracle socio-économique des années 2000, montre que le pays est à la recherche de nouveaux repères. Le bras de fer actuel entre le pouvoir et l’opposition n’annonce rien de bon. Et les lendemains risquent d’être amers. Ce n’est évidemment pas notre souhait.


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