Les prochains mois vont être déterminants pour le Cameroun, dans la perspective des qualifications pour les Jeux olympiques 2016, prévus du 5 au 21 août prochain à Rio de Janeiro (Brésil). En effet, plusieurs athlètes espèrent encore obtenir leur ticket pour la plus prestigieuse compétition sportive au monde. En athlétisme, par exemple, il faudra attendre les championnats d’Afrique, prévus en juin en Afrique du Sud, pour voir les athlètes camerounais batailler. Fernand Djoumessi (saut en hauteur), Auriol Dongmo (lancer du poids) et Sandrine Mbumi (triple saut) espèrent obtenir les minimas, même si ce ne sera certainement pas chose aisée. Les performances exigées semblent, en effet, loin. Sandrine Mbumi, la reine d’Afrique au triple saut, semble en tout cas la mieux placée pour se lancer sur les traces de Françoise Mbango.
En sports de combat, Helene Wezeu, médaillée d’or aux derniers Jeux africains chez les -63 kg, est virtuellement qualifiée en raison de son classement au niveau continental pour ce qui est du judo. Les choses pourraient difficilement changer d’ici là, même si on n’est à l’abri de rien. La Fédération compte aussi sur deux ou trois autres judokas pour être à Rio avec quelques tournois programmés d’ici fin mai. L’haltérophilie représente également un espoir, notamment avec le retour annoncé de Marie-Joseph Mfegue, médaillée d’or aux Jeux du Commonwealth 2014, et qui avait choisi de ne pas revenir au Cameroun. Les championnats d’Afrique, que le Cameroun accueille en mai prochain, seront donc l’occasion de qualifier quelques athlètes. En sports collectifs, un espoir demeure pour la sélection féminine de basket-ball, vice-championne d’Afrique, qui dispute le tournoi qualificatif en France en juin. Mais en face, il y aura des pointures comme la Turquie et l’Argentine, dans la même poule.
Dans tous les cas, peu importe la discipline, les Camerounais vont devoir se surpasser pour espérer faire partie de la cuvée 2016 des JO. D’autant plus que le nombre d’athlètes déjà qualifiés est plutôt réduit après les nombreuses déceptions dont l’élimination des équipes de football masculin et féminin. Jusqu’ici, l’équipe nationale féminine de volley-ball s’est qualifiée en remportant le tournoi qualificatif, zone Afrique, à Yaoundé. Toujours dans la capitale, trois boxeurs, Simplice Fotsala, Smaïla Mahaman et Wilfried Dieudonné Seyi ont récemment validé leurs tickets sur les 33 disponibles sur le continent. Dimanche dernier, Ali Annabel Laure, porte-étendard de la délégation en 2012, s’est offert une deuxième participation consécutive aux JO. Elle a, en effet, remporté l’or en lutte chez les -75 kg, à l’occasion du tournoi qualificatif « Afrique-Océanie » le week-end dernier en Algérie. Au cours de cette même compétition, Rebecca Ndolo Muambo a également obtenu sa qualification, ainsi que Joseph Tiako Essombè.
Même si cela semble hypothétique, le Cameroun peut espérer faire aussi bien qu’aux JO de Londres, où il comptait 33 athlètes engagés dans neuf disciplines. D’ici juillet au plus tard, on devrait être fixé même si c’est maintenant qu’il faut déjà préparer les athlètes pour pouvoir rivaliser avec les meilleurs mondiaux. La dernière médaille camerounaise date des JO de 2008 au triple saut avec Françoise Mbango. Il est temps que cela change. D’autant que ce n’est certainement pas le talent qui fait défaut.