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Dossier de la Rédaction

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Synergie

Ils étaient tous à Yaoundé, le week-end dernier. Réunis dans la capitale camerounaise, les chefs d’état-major des armées des pays-membres de la Commission du bassin du Lac Tchad commencent à entrevoir la fin de la menace Boko Haram. L’ennemi multiplie des signes d’agonie. Sur le terrain, la situation se stabilise. Le pourtour du Bassin du Lac Tchad est de moins en moins à la Une de l’actualité. Depuis plus de deux semaines, en effet, l’on n’entend presque plus parler de dégâts causés à la bombe humaine ou de véhicules sautant sur des engins explosifs. Ce mode opératoire, ultime recours dans sa fuite en avant, semble de plus en plus aujourd’hui, hors de portée pour la nébuleuse terroriste.

 La plupart des nouvelles venant du front sont plutôt rassurantes. Dimanche dernier, par exemple, l’armée nigériane annonçait l’arrestation d’une perle du terrorisme, en la personne de Khalid al-Barnawi, chef du groupe Ansaru, une branche dissidente de Boko Haram.  De fait, la tension est tombée d’un cran depuis les assauts victorieux, au mois de février dernier, d’éléments de l’armée camerounaise et de la Force multinationale mixte (Fmn) dans les localités nigérianes de Ngoshe et Koumche. Deux mois après, l’évolution des événements sur le terrain confirme que la destruction d’unités de fabrication d’explosifs, les arsenaux saisis en ces lieux en plus de la neutralisation de centaines de membres de terroristes dans ces deux localités avait émasculé la secte. Les rares bombes humaines, repérées par la suite, par les comités de vigilance, avaient tout l’air de marionnettes sans maîtres. Résultat, ces adolescentes porteuses d’explosif étaient aisément capturées, lorsqu’elles ne se faisaient pas sauter sans occasionner d’autre dégât que sur leur propre personne.

De plus, la secte semble totalement sevrée de ses réseaux d’approvisionnement en nourriture, en carburant,  en armes et munitions. La logistique semble faire défaut. Au Cameroun comme au Nigeria, les armées ont recueilli, de temps à autre, des combattants fatigués et amaigris, vaincus par la faim. La dernière importante reddition de cette nature remonte au début du mois de mars. 76 personnes se sont livrées à des soldats à Gwoza, une cité pas très éloignée de la frontière avec le Cameroun.

Au terme de la réunion de Yaoundé, les chefs d’état-major auxquels s’étaient joints les hauts responsables de la Fmm dont le commandant de ladite Force, le général Lamidi Adeosun, ont affiné leurs stratégies. Ce regroupement à lui seul rend témoignage de la coordination existant entre les différents pays de la ligne de front (Nigeria, Cameroun, Tchad, Niger) auxquels s’est joint le Benin pour former la Fmm. L’on doit l’affaiblissement de Boko Haram à cette synergie d’action bâtie sur une stratégie d’encerclement comme dans une battue de chasseurs. Les opérations militaires sont coordonnées, les informations partagées en cette phase où le renseignement est vital, en raison du camouflage auquel recourt de plus en plus l’ennemi, pour sortir des tenailles qui l’enserrent et le réduisent en peau de chagrin au fil du temps. Tant ses défaites sont cuisantes et lourdes en pertes en hommes et en matériels. Il reste à maintenir cette pression pour que les derniers carrés d’intrépides tombent comme des fruits mûrs.

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