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Dossier de la Rédaction

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Il faut sauver les drains

Les ouvrages à nouveaux encombrés, au moment où les pluies se font de plus en plus fortes.

Drain de New-Bell, plus précisément derrière la chefferie de Bonapriso, arrondissement de Douala 2e. La canalisation qui dessert une bonne partie de la commune est bouchée. L’eau circule à peine, herbes folles, vieilles boîtes de conserve, bouteilles en plastique et d’autres déchets y ont fait leur lit. Samuel et ses collègues garagistes sont inquiets : les jours de grande pluie arrivent. Et quand elle tombe dru, il leur faut attendre 3 à 4 heures pour se rendre au garage, parce que le secteur est alors complètement inondé. « Les habitations en face de nous ont été abandonnées depuis longtemps. Quand il pleut c’est difficile », confirme Paul, un riverain du drain. Il ajoute ce détail : « Dans notre quartier, il y a des maisons qui ne peuvent recevoir les locataires qu’en saison sèche. Pendant la saison de pluie elles sont inhabitables ».

Du côté du Camp Yabassi, le drain appelé le Mboppi, dans la commune de Douala 1er, n’est pas mieux loti. Les odeurs nauséabondes qui s’en dégagent sont à peine supportables. Cette grande rigole est devenue de fait un dépotoir : on y trouve des carcasses de voiture, de vieux moteurs et tout genre de déchets. Le site sert également de « toilettes » à ciel ouvert, où des gens se soulagent sans spécialement prêter attention au regard des passants.

Les drains de Mboppi et Ngangue ne se sont pas les seuls à être ainsi maltraités. Ailleurs dans la ville, des cours d’eau comme le Mbanya, dans l’arrondissement de Douala 5e, la Bessekè, le Tongo’ Bassa, le Mgoua et Sobikago (Pk 9) ou encore le Kondi sont dans une situation similaire. Toutes drains y aménagés ont été transformés en poubelles géantes. Du coup, Douala a mal à son système de drainage pluvial. Et déjà, on appréhende, comme chaque année, le retour de graves inondations quand les pluies atteindront leur plein régime.

Ces d’ailleurs pour faire face au tableau de pans entiers de la ville sous l’eau que les pouvoirs publics, à travers la Communauté urbaine de Douala (Cud), ont initié le projet de construction d’environ 47km de drains pour les cinq arrondissements continentaux du Wouri. Seulement, les ouvrages déjà prêts subissent les outrages susmentionnés, dus essentiellement à l’incivisme. Lequel débute par l’occupation de ces drains via des constructions anarchiques.

La Cud vient de mettre sur pied 9 bureaux d’écoute, organes de relais censés transmettre les requêtes, doléances et suggestions des personnes affectées par le projet de construction des 47km de drains à la Cud.



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