L’événement a été célébré hier à l’amphithéâtre de l’UCAC de Nkolbisson et à la Basilique de Mvolyé où le chef de l’Etat était représenté par le ministre d’Etat Laurent Esso.
Ils représentent 24% de la population totale du Cameroun et vivent à côté d’autres communautés. A ceux qui se demandent ce qu’apporte à notre pays la coopération avec le Vatican dans un environnement où les échanges entre Etats sont dominés par les intérêts, un participant au Symposium organisé hier au campus de Nkolbisson a répondu : « Le Vatican offre la paix, Christ et le Salut là où d’autres pays proposent les armes, si ce n’est le pillage masqué». L’acte I de la célébration du cinquantenaire des relations diplomatiques entre le Cameroun et le Vatican venait alors de se terminer avec le dernier tableau présenté par Mgr Samuel Kléda. Le président de la Conférence épiscopale nationale, et archevêque de Douala, a rendu un hommage appuyé aux personnalités qui ont œuvré depuis 1966 pour le rayonnement de cette relation. Du pape Paul VI à François; d’Ahmadou Ahidjo à Paul Biya, les présidents de la République ; de Mgr Luigi Poggi à Mgr Piero Pioppo, les (pro)nonces, la politique entre Yaoundé et le Saint-Siège a été constante, traduite par « la sollicitude et la communion qui partent de la périphérie vers le cœur et du cœur vers la périphérie », a commenté l’archevêque de Douala.
Pierre Emmanuel Tabi, directeur de l’Institut des Relations internationales du Cameroun (IRIC) avait précédé Mgr Kléda dans la prise de parole. Il a posé son regard sur la coopération dont on célébrait l’âge d’or pour mesurer l’excellence de ces rapports par la densité des échanges de visites au sommet. De 1966 à ce jour, le Cameroun a reçu trois visites papales : 1995 et 2005 (le Pape Jean Paul II) et 2009 (Benoît XVI). En 1966, le président Ahmadou Ahidjo s’était rendu au Vatican. Le président Paul Biya y est allé cinq fois, soit au total, six visites de présidents du Cameroun. Les autres fruits se traduisent par la nomination de l’ambassadeur du Cameroun avec résidence au Saint-Siège. Avant, la compétence revenait à l’ambassadeur du Cameroun en République fédérale d’Allemagne.
Sur le plan économique, certes, la dynamique ne s’exprime pas en termes de débarquement des investisseurs, mais les investissements du Vatican sont réels et visibles au Cameroun. Toutes les œuvres de l’Eglise catholique doivent être prises sur le compte du Saint-Siège. Ce sont les institutions hospitalières et les établissements scolaires et universitaires : 349 écoles maternelles, plus de 1 000 écoles primaires, 158 collèges et institutions universitaires dont la plus prestigieuse demeure l’Université catholique d’Afrique centrale (UCAC). L’UCAC forme les ressources humaines de haute facture, dans les domaines pointus de l’économie : management, l’informatique, comptabilité, gestion, etc.
La seconde phase de cette célébration a eu lieu dans l’après-midi, sous la forme d’une messe qui célébrait également l’anniversaire de l’élection au pontificat du Pape François. En présence de Laurent Esso, ministre d’Etat, ministre de la Justice, Garde des Sceaux et représentant personnel du chef de l’Etat. En présence de nombreux membres du gouvernement.
