La cérémonie de remise de diplômes à ces officiers de gendarmerie et fonctionnaires de police a été présidée vendredi à Awae par le MINDEF.
Les 13e et 14e stages de formation des formateurs en ordre public avaient les couleurs des défis et enjeux de l’heure qui interpellent la plupart des pays africains. 31 officiers de gendarmerie et de fonctionnaires de police de 15 pays africains, pour assimiler les méthodes de maintien de l’ordre public et de respect des libertés individuelles. Surtout en ce moment où « la gestion des mouvements sociaux et des contestations de tous ordres », sont le quotidien des systèmes démocratiques en Afrique. C’est ce que les experts appellent « la gestion démocratique des foules ». C’est le sens et la pertinence de ces stages soulignés vendredi dernier à Awae dans la Mefou-et-Afamba, par le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense, par ailleurs, président du conseil d’administration de l’Ecole internationale des forces de sécurité (EIFORCES), Joseph Beti Assomo. C’était en présence du délégué général à la Sûreté nationale, Martin Mbarga Nguelé, à l’occasion de la cérémonie de clôture des stages.
Pendant huit semaines, les stagiaires venus du Benin, Madagascar, Niger, Burkina-Faso, Tchad, Côte d’Ivoire, Djibouti, Togo, Gabon, République Centrafricaine, République démocratique du Congo, Guinée Conakry, Sénégal, Guinée équatoriale, et du Cameroun, ont symbolisé l’intégration régionale en matière de sécurité. Concrètement, ils ont pu acquérir les valeurs cardinales de l'éthique et de la déontologie de leurs fonctions et de respect de la dignité humaine en toute situation de crise. Ce renforcement des capacités techniques et opérationnelles a été une passerelle d’échanges d’expériences entre les Etats d’Afrique. Ce qui a fait dire au directeur général adjoint de l’EIFORCES, le commissaire divisionnaire Cécile Oyono, que ces officiers « sont prêts à faire face aux menaces dues à la transnationalité du crime ». Le commandant Thierry Njoya, directeur de stage, a noté « le renforcement des savoirs, des interventions et secours opérationnels » de ces officiers, désormais aptes à être les formateurs des formateurs en ordre public.
Le MINDEF a salué cette autre prestation de l’EIFORCES, « dont l’aura et le prestige se consolident jour après jour, grâce à la qualité de formation et de l’encadrement technique ». Joseph Beti Assomo a exprimé la « très positive appréciation du Cameroun au gouvernement français », qui accompagne l’EIFORCES dans l’accomplissement de ses missions. Il a exhorté les officiers formés à pouvoir transmettre avec dévouement les savoirs acquis, dans le cadre de la formation en ordre public qu’ils sont désormais appelés à dispenser.
