Le développement d’un pays se ressent à la quantité et à la qualité de ses infrastructures. Le Cameroun, qui se veut émergent à l’horizon 2035, attend beaucoup de ses grands chantiers structurants. Pas seulement. Pour l’année en cours, le président de la République a rappelé les priorités
dans son message de nouvel an à la nation : « En 2016, le pari majeur pour notre pays reste la création des conditions d’une véritable industrialisation. L’émergence ne se conçoit pas sans une industrie viable ». L’on pourrait dire autant que l’industrialisation est tributaire du réseau d’infrastructures. Sur ce plan, le chef de l’Etat a rappelé des défis immédiats à relever dans la perspective de grands événements sportifs que le Cameroun est appelé à relever, à savoir l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) féminine de football cette année et masculine en 2019.
Il faudrait rappeler que pour ce dernier dossier, le Cameroun doit se conformer à un cahier de charges strict émis par la Confédération africaine de football (Caf), le maître d’œuvre de ces compétitions.
Dans le présent dossier, les reporters de Cameroon Tribune ont chaussé des bottes et vissé des casques à leurs crânes pour visiter des chantiers, relevant de secteurs divers, en phase terminale. Ces réalisations tonnent comme un écho aux propos du président Paul Biya, dans le message évoqué plus haut. Le chef de l’Etat déclarait, face à ces défis et à l’impératif de la croissance pour les besoins de l’émergence de notre pays :« Il nous faut des infrastructures adéquates. J’ai demandé au gouvernement de s’y employer activement ».
Au plan des infrastructures sportives, les lignes bougent enfin. Après toutes les récriminations soulevées à propos du retard pris dans l’aménagement de stades, des sanctions prononcées à l’encontre d’entreprises défaillantes sur ces chantiers, des résultats probants se font voir. Il en est ainsi du stade Omnisports de Limbé qui a abrité au mois de mars dernier la rencontre internationale Cameroun – Afrique du Sud comptant pour les éliminatoires de la Can 2017. Il ne serait peut-être pas superflu d’évoquer les éloges faits, à l’occasion, sur la qualité de la surface de jeu, des vestiaires et des tribunes de ce nouveau stade.
A Bafoussam où se trouve un autre stade en construction, dans la perspective de ces événements, notre reporter a constaté que les ouvriers mettaient la dernière main à l’ouvrage pour une livraison de ce nouveau temple de football à la fin de ce mois d’avril. Le nouveau-né annoncé fera oublier les douleurs de l’enfantement, tant ce chantier, ouvert en 2012, n’aura pas été un long fleuve tranquille.
Autre ville, autre secteur, autre chantier. Dans le domaine des transports voici Kribi et son port en eau profonde sur la côte-Est de l’Océan Atlantique, où les premiers bateaux commerciaux sont annoncés pour ce second trimestre 2016. Le fleuve Sanaga qui se jette dans cet océan, s’est revêtu d’habits neufs qui lui ont permis de traverser allègrement la récente saison sèche. Dans la confluence des fleuves Lom et Pangar qui alimentent son cours, en effet, le barrage-réservoir du même nom a donné son tempo. La mise en eau partielle du barrage a contribué efficacement à réguler le débit du fleuve pour un meilleur fonctionnement des deux barrages de production hydro-électrique en aval, Song-Loulou et Edéa.