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Dossier de la Rédaction

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Les arbitres du Championnat professionnel de football sur le gril

ArbitresLa prestation des arbitres est critiquée en ce début de saison, alors que le corps a été rajeuni et compte des profils diversifiés.

« On devrait arrêter avec cet arbitrage. Tout le monde a vu comment l’arbitre a voulu nous pourrir le jeu. C’était pareil contre Dragon. On nous refuse des penaltys, des buts ».

Ces propos relayés par la presse et attribués à Lionel Soccoia, l’entraîneur de Coton Sport, à l’issue du match de la 10e journée contre New stars, sont une énième charge contre les arbitres. Depuis le début de la saison, leurs prestations sont décriées. Lors du match de la 9e journée à Bafoussam entre Racing et YOSA, l’aire de jeu a été envahie à l’issue de la rencontre par le public. Des échauffourées dues au mécontentement de supporters, suite à des mauvaises décisions présumées de l’arbitre de la rencontre.

Pourtant, les hommes en noir généralement pointés du doigt sont rompus à la tâche. A l’image d’Elvis Noupoue, arbitre de Ligue 1 depuis 2003 et international depuis 2013. « Tout le monde peut faire des erreurs. Les critiques proviennent généralement des profanes et des fanatiques », confie cet officiant de 33 ans, cadre administratif au ministère des Marchés publics. Pour les arbitres, la passion peut se muer en danger face à la violence des parties prenantes au match. « Je suis arrivé dans ce métier à 14 ans. Il n’est déjà pas facile d’aménager mon temps pour concilier l’arbitrage et mon travail, sans que l’un n’influence mon rendement sur l’autre », poursuit-t-il. Parfois, les hommes en noir vivent un dilemme entre leur passion et leurs activités. « Je me souviens qu’en 2013, j’ai dû sacrifier un examen en master 1 car le même jour, je devais officier pour mon premier match en Ligue 2, lors d’une opposition entre Lion blessé et Aigle », témoigne Jeannot Bito. Etudiant-traducteur à l’Institut supérieur de traduction de Nkolbisson, cet arbitre de 26 ans vit une passion débutée depuis la classe de 6e, lorsqu’il a arbitré un match de championnat de vacances à Garoua. Plus d’une dizaine d’années plus tard, la ferveur est toujours intacte, malgré des frustrations. « Nous donnons le meilleur de nous. Mais à la fin, quand une équipe perd, c’est la faute de l’arbitre. Mais quand elle gagne, ce sont les joueurs qui ont été bons », clame avec dépit, Jeannot Bito. Malgré « l’ingratitude » de leur travail, Patrick Emah, ancien joueur à AS Lausanne, club de division régionale, n’a pas voulu s’éloigner du domaine du football. « Mes parents ont refusé que je poursuive ma carrière de joueur pour privilégier les études. En étant arbitre, les séances d’entraînement sont moins contraignantes », explique l’étudiant en Master 2 en droit public de l’université de Yaoundé II-Soa. A 24 ans, celui-ci vit sa première année en Ligue 1.

D’après l’Association camerounaise des arbitres de football (ACAF) le corps a été rajeuni. La moyenne d’âge est d’environ 25 ans et les profils divers. « Il s’agit de personnes qui ont d’abord une activité professionnelle. Il y a des enseignants, des élèves-magistrats, des officiers de l’armée, etc. », confie Lambert Eyene, secrétaire général de l’ACAF. Malgré les accusations, le corps arbitral se défend de corruption. « Tout le monde veut faire carrière et la fédération prône l’impartialité. Nous ne pouvons nous laisser aller à des manigances », pense Elvis Noupoue. Les indemnités versées aux arbitres varient. « Les primes de match sont de 30.000 F pour les nationaux et 37.000 F pour les arbitres internationaux. À celles-ci, il faut ajouter deux nuitées quand ils quittent la ville en plus du transport et de leur ration journalière. Ainsi, par exemple, un arbitre qui va à Douala gagne 83.000 F s'il part de Yaoundé. En plus, la Ligue a souscrit une assurance individuelle accident pour les arbitres », précise Richard Emmanuel Tong, responsable de la Communication à la Ligue de football professionnel du Cameroun (LFPC). Par ailleurs, la Ligue remet des équipements aux officiants en début de saison et a recruté des stadiers pour assurer la sécurité des officiels. Cette saison, 25 arbitres et 41 assistants officient en Ligue 1, contre 39 arbitres et 33 assistants pour la Ligue 2.


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