Le Groupe IDEA Consult International/ST2I International a présenté le diagnostic de la ville de Maroua au cours d’un atelier jeudi et vendredi derniers.
A Maroua, le constat saute à l’œil. Non seulement les constructions sont anarchiques, mais aussi il n’y a pas de caniveaux d’évacuation d’eau, il y a absence de routes dignes de ce nom, etc. C’est donc pour sonner la fin de la recréation que l’Etat du Cameroun, à travers le ministère des Domaines, du Cadastre et des Affaires Foncières (MINDCAF) a commis, depuis novembre 2014, la société tunisienne d’ingénierie, à savoir le Groupe IDEA Consult International/ST2I International pour réaliser un plan-directeur d’urbanisation pour cette ville. Ce projet est un fruit de la coopération entre le Cameroun et la Banque africaine de développement. Dans la globalité, il vise à valoriser le capital foncier du Cameroun pour améliorer la croissance de manière durable et réduire la pauvreté.
Subdivisé en trois phases, à savoir, la mise en œuvre et le démarrage du projet, le bilan-diagnostic et l’élaboration du plan directeur d’urbanisation ; ledit projet est déjà parvenu à sa seconde phase. A ce sujet, à bien comprendre les propos du directeur du Cadastre du MINDCAF, Jean Bosco Awono, représentant le MINDCAF aux travaux de Maroua c’est l’étape la plus délicate dans la mesure où «il est question pour les populations locales de critiquer le rapport du diagnostic présenté par la société tunisienne. Certes, il a été fait à partir des données collectées auprès des organismes et d’une enquête de terrain, mais il est question de l’enrichir avec des propositions pertinentes avant qu’on ne passe à la dernière phase », a-t-il précisé. « Le but au bout du compte est de doter la ville de Maroua d’un outil de gestion urbaine afin de mieux orienter le développement urbain à long terme », a-t-il poursuivi.
C’est pour cette raison que les 14 et 15 avril 2016, les maires des communes de Maroua I, II et III, le délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Maroua, les autorités administratives, religieuses et traditionnelles… se sont retrouvés avec les responsables des ministères sectoriels à savoir le MINDCAF et le MINDHU pour discuter sur le diagnostic de la ville fait par la société d’ingénierie tunisienne. Un débat houleux d’abord en atelier, puis en séance plénière, a permis de prendre plusieurs résolutions parmi lesquelles la tâche confiée au Comité technique de pilotage présidé par Robert Bakari, délégué du gouvernement de Maroua, doit veiller à ce que les travaux continuent dans la même lancée.