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Dossier de la Rédaction

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Dilma Rousseff: une bataille politico-judiciaire s'annonce

En votant pour la destitution de la présidente Dilma Rousseff, les députés brésiliens ont ouvert la voie à une longue procédure.


Les députés du Brésil se sont prononcés, dimanche dernier, en faveur d’une destitution de la présidente Dilma Rousseff, accusée d'avoir maquillé les comptes publics pour favoriser sa réélection en 2014. Mais ce vote à la Chambre des députés ne signifie pas que le chef de l’État soit obligé de quitter le pouvoir immédiatement. Cette décision doit être confirmée par le Sénat le 11 mai. Il suffira alors d'un vote à la majorité simple des sénateurs pour qu'elle soit mise en accusation pour «crime de responsabilité» et écartée du pouvoir pendant une période maximum de 180 jours, en attendant un verdict final sur sa destitution par un vote aux deux tiers par la même chambre. 

Il est important de préciser que la majorité du Sénat est déjà acquise à l’opposition, le sort de la présidente brésilienne est donc extrêmement délicat. Le Parti des travailleurs, au pouvoir depuis 12 ans, est abasourdi, et certains membres suggèrent d’ailleurs que Rousseff réduise la durée de son mandat en convoquant une élection présidentielle anticipée. Pourtant, jusqu’aux dernières heures, la présidente était confiante. Promettant de se battre comme un footballeur jusqu’à la dernière minute de la deuxième mi-temps. Et cela parce que 54 millions d’électeurs l’avaient choisie pour quatre ans, jusqu’au 31 décembre 2018. Pas un jour de moins. Pourtant Dilma Rousseff, première femme présidente de l’histoire brésilienne, dauphine de l’ancien président Luiz Inacio Lula da Silva (2003-2010), l’homme du miracle brésilien des années 2000, réélue en octobre 2014, voit désormais ses chances s’amenuiser pour terminer son second mandat. Car, les résultats du vote des députés, reconnus par sa formation politique au pouvoir, le (PT), sont sans équivoque. Les élus ont voté dimanche à Brasilia en faveur de la destitution de la présidente Dilma Rousseff du PT avec 367 votes pour, 137 contre, 7 abstentions et deux absences. Un score sans appel, très au-dessus des deux tiers requis (342). De sa résidence présidentielle de l’Alvorada, Dilma Rousseff a suivi ce verdict sur son poste de télévision, comme un mauvais feuilleton, aux côtés de son mentor l’ancien président Lula. Et pourtant, « la guerrière » Dilma Rousseff  affirme ne pas jeter l’éponge à ce stade de ce qu’elle qualifie de « coup d’Etat contre la démocratie brésilienne ».

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