Le nombre de morts enregistré, à la suite du tremblement de terre survenu samedi dernier, s’élève à 272.
Le dernier bilan du séisme de magnitude 7,8 fait état d’au moins 272 morts et 2000 blessés. Les équipes de secours continuent encore de chercher des survivants sous les décombres. Déjà fortement préoccupant, ce bilan macabre pourrait encore s’alourdir compte tenu de l’ampleur des dégâts de l’avis des autorités équatoriennes. Sans aucun doute, il s’agit du plus tragique tremblement de terre répertorié en Equateur depuis quarante ans. Près de 200 répliques ont, en effet, été inventoriées après la secousse initiale d’une minute environ. De même, ce séisme s’est produit à 20 kilomètres de profondeur selon l’Institut de géophysique de Paris, à telle enseigne que la secousse a été ressentie au sud de la Colombie et au Pérou apparemment sans faire de victimes.
La ville portuaire de Guayaquil et celles de Portoviejo et de Manta ont été les plus touchées par le séisme ainsi que la province de Manab dans le sud-ouest du pays. 14000 éléments des forces de sécurité, 241 professionnels de santé et deux hôpitaux mobiles ont été déployés sur les lieux du sinistre. C’est donc à juste titre que le président de la République de l’Equateur, Rafael Correa, a décrété l’état d’exception sur l’ensemble du territoire national et débloqué une aide budgétaire d’urgence d’environ 600 millions de dollars. Pour sa part, l’Union européenne a activé son mécanisme de protection civile et les Etats ont offert leur soutien.
Même s’ils ne sont pas fondamentalement liés, il est tout de même curieux de constater que le séisme équatorien survient après celui enregistré au sud-ouest du Japon jeudi dernier et avant celui des îles Tonga avant-hier. Le dénominateur commun de ces tremblements de terre, bien que parfois distants de 15000 kilomètres, est qu’ils se situent dans la zone dénommée « Ceinture de feu du pacifique ». Les chercheurs sont formels : 80 % des volcans émergés de la planète sont logés dans les zones de subduction tout autour de l’Océan pacifique. Cette zone agitée est soumise à une très forte activité sismique et volcanique parfois susceptible de déclencher des mouvements aussi violents que le tsunami. Le dernier grand séisme de magnitude 8,8 enregistré dans cette vaste région est celui de 1906. Ce tremblement de terre avait déclenché un tsunami et causé plus d’un millier de morts.