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Dossier de la Rédaction

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Transformation des matières premières: un léger frémissement

 Malgré le double choc auquel le Cameroun est confronté, à savoir la chute persistante des cours mondiaux du pétrole brut et des autres matières premières, et de l'insécurité entretenue par la secte Boko Haram dans la région de l'Extrême-Nord, l'économie nationale a enregistré une performance économique avec un taux de croissance autour de 6% en 2015, largement au-dessus de la moyenne sous-régionale plafonnée à 2,8%. La résilience de l'économie camerounaise s'explique, en partie, par sa diversification. Cette performance économique est principalement tirée par le secteur tertiaire, notamment les télécommunications, les transports et les services qui enregistrent des points importants depuis quelques années. Mais quel est l’apport du secteur secondaire dans ces résultats ? L'industrie reste un secteur très important dans l'économie nationale. Selon le ministre des Mines, de l'Industrie et du Développement technologique, Ernest Gbwaboubou, dans une interview accordée récemment à Cameroon Tribune, le secteur industriel contribue pour 13% environ au Produit intérieur brut et emploie près de 150 000 salariés. La même source ajoute que l'Institut national de la statistique révèle que le Cameroun comprend 11 685 entreprises caractérisées par une prédominance des Très petites entreprises (9917), soit un pourcentage de près 85%. Les entreprises industrielles, quant à elles, représentent un peu plus de 1%. C'est pour cela que le chef de l'Etat, Paul Biya, relevait fort à propos l'importance du secteur industriel dans la politique du développement de notre pays, lors de son message à la nation le 31 décembre 2015. "Nous disposons des ressources nombreuses : agricoles, minières, touristiques, culturelles et humaines. Elles constituent, pour notre pays, une grande réserve de croissance. J'ai instruit le gouvernement d'accélérer la mise en place des conditions préalables à l'industrialisation de notre pays", a-t-il instruit les membres du gouvernement.   

En attendant la mise en place du plan-directeur de l'industrialisation que les pouvoirs publics appellent de tout leur vœu, l'on note un léger frémissement dans la transformation locale des matières premières. A l'observation sur le terrain, le secteur bois, par exemple, connaît une certaine dynamique, depuis la publication de la loi de 94 qui interdisait à l'exploitation du bois en grume. Plusieurs centaines de scieries ont vu le jour dans les régions forestières du pays et créent ainsi des milliers d'emplois à travers les première et deuxième transformations du bois. Mais le souhait premier est qu'il faut aller vers les troisième et quatrième transformations qui exigent des formations pointues. Dans les filières fruits et légumes, l'on remarque qu'il y a des nombreuses petites unités de transformation qui se mettent en place. Dans le domaine du lait, quelques unités de production de lait sous forme de yaourt et autres dérivés sont déjà visibles. Dans les domaines du café et du cacao, des nouvelles unités de torréfaction de café et de cacao ont vu le jour à Bamenda, Yaoundé, Douala et d’autres grandes villes du pays. A côté de bien d'autres unités de production de chocolateries déjà implantées ou en cours de création.

Dans les différents secteurs énumérés plus-haut, les matières premières ne manquent pas. Au contraire, elles abondent. L'enjeu est de transformer sur place la plus grande quantité de ces matières premières, qui, exportées à l'état brut, constituent, aux yeux des économistes, une exportation des centaines, voire des milliers d'emplois dont le Cameroun aurait grand besoin. Et puis, chaque fève de cacao, par exemple, vendue à l'état brut, constitue également, une perte de devises que les entreprises locales de transformation auraient engrangées. La transformation de nos matières premières ajoute de la valeur à l'économie locale, en créant de la richesse et des emplois. Pour en arriver là, il faut lever les obstacles financiers, technologiques et énergétiques et réduire les coûts élevés des facteurs de production. Notre série sur la question réalise des reportages sur des cas concrets de création de la valeur ajoutée.  

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