Le centre d’arbitrage du groupement de patrons a abrité une rencontre d’experts du règlement amiable de leurs litiges.

Une rencontre sur l’arbitrage se déroulait mardi 19 avril 2016 au siège du Groupement interpatronal du Cameroun (GICAM). Deuxième réunion de ce type, elle a été organisée autour d’exposés consacrés à « l’office de l’arbitre » et l’« approche pratique de la rédaction de la convention d’arbitrage ». Une conférence-débat sur le thème : « l’arbitrage devant les juridictions camerounaises » suivait les premières présentations. Cette description formelle de l’agenda ne rend néanmoins pas compte de la nature et de la richesse des échanges.

En effet, dès l’entame de la journée de réflexions, Marie-Andrée Ngwe, présidente du Comité permanent du Centre d’arbitrage du GICAM (CAG) a décrit le rendez-vous comme un enrichissement mutuel. « Chacun contribue car il ne s’agit pas d’un cours magistral mais d’une discussion entre professionnels », a-t-elle expliqué. Il faut d’ailleurs relever qu’en plus des arbitres agréés du GICAM rassemblés pour la seconde fois avec des arbitres internationaux venus d’ailleurs en Afrique, des candidats à la fonction d’arbitres prenaient part aux débats.

Un tel mixage, espère le GICAM, va favoriser l’éclosion d’une culture de l’arbitrage au Cameroun. Juridiction contractuelle, soumise à la volonté préalablement établie des parties en conflit, l’arbitrage permet effectivement d’éviter les écueils et pesanteurs de la justice ordinaire de l’Etat. Aussi les arbitres ont-ils discuté premièrement de leur office afin de le distinguer des autres activités de règlement des conflits. Selon Achille Ngwanza, animateur de la session et docteur en droit, du fait que l’on ne s’en préoccupe pas spécialement, l’arbitre peut être amené à traiter les différends qui lui sont soumis au-delà ou en deçà de la matière qu’il est autorisé à connaître.