L’institution a présenté son projet novateur et ses atouts au public, jeudi dernier à son siège de Yaoundé.

Un projet d’implantation d’un centre de formation et de production de la réalité virtuelle a été présenté au public jeudi dernier au siège de l’IAI-Cameroun. Concrètement, la réalité virtuelle est une technologie permettant une simulation interactive et en temps réel de la réalité. La technique de communication homme-machine consiste à immerger à l'aide de dispositifs particuliers, une personne dans un univers sensoriel de synthèse recalculé en temps réel (images, son, sensations tactiles...). Elle est réalisée à l'aide d'images de synthèse, d'un environnement virtuel en 3D dans lequel on peut évoluer, donnant l'impression d'une immersion dans un monde réel. Les dispositifs particuliers utilisés peuvent être des casques ou des gants entre autres. C’est cette technologie, déjà très usitée dans l’univers des jeux vidéo grand public, que l’Institut africain d’Informatique (IAI) veut rendre accessible à tous les Camerounais.

Véritable industrie du logiciel, le projet est initié par Aurélie Ateba, ancienne étudiante de l’institut. Soutenue et orientée par l’IAI, la jeune lauréate a soumis le projet d’une valeur de plus de huit milliards F à l’entreprise américaine EON, implantée dans plusieurs pays dans le monde. Celle-ci a accepté de contribuer à 50% au financement. Au sujet de la réalité virtuelle et de la réalité augmentée, Yann Froger, directeur d’EON, qui est intervenu pendant la conférence depuis sa base de Laval en France à travers la technologie, a expliqué que ce système rend possible en temps réel la superposition d'un modèle virtuel à la perception optique, auditive, tactile de l’homme. Il complète la perception du monde réel en y ajoutant des éléments fictifs non-perceptibles naturellement. Pour le représentant-résident de l’IAI-Cameroun, Armand Claude Abanda, la réalité virtuelle est avantageuse pour le Cameroun. « Si l’on crée cette société au Cameroun, d’après ce que nous avons reçu à Laval, et ce qu’on voit en Chine et au Japon, je suis persuadé qu’il y aura plus d’emplois pour les jeunes qui y seront formés », a-t-il conclu. La réalité virtuelle offre de nombreuses possibilités : simulateur en conduite-automobile, aérospatiale, applications médicales, nucléaires ou en art numérique, créations artistiques interactives et immersives.