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Dossier de la Rédaction

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Ces contraintes qui nous freinent

Disponibilité d’une énergie électrique abondante, environnement favorable aux affaires et structures de financement adaptées.


Les recommandations du Cameroun Business Forum, instance de dialogue entre le secteur privé et le gouvernement camerounais reviennent de manière systématique sur les contraintes qui empêchent l’éclosion d’une croissance économique forte et durable. Le déficit énergétique, le climat des affaires, l’absence des structures de financement adaptées et l’absence d’un marché intégré dans la sous-région sont autant d’obstacles qui justifient la réticence des investisseurs dans notre pays.

Déficit énergétique

L’énergie électrique  constitue l’un des principaux facteurs qui doivent porter la croissance.

Dans ce domaine, malgré son potentiel hydroélectrique, le pays a dû faire face à un déficit structurel du fait d’une insuffisance de planification. Les pénuries d’électricité perturbent la vie des ménages et entraînent le ralentissement de la croissance économique du pays depuis l’année 2001. Cette situation est exacerbée par la vétusté, la saturation et la faible disponibilité des équipements de production, de transport et de distribution d’électricité. Selon le DSCE, la demande d’électricité du secteur public (clients basse tension et moyenne tension), qui augmente en moyenne de 6 % par an était estimée à 842 MW en 2015 ; puis à 1370 MW en 2025. La demande industrielle quant à elle, très fortement conditionnée par les besoins d’énergie de l’industrie d’aluminium, s‘établit actuellement autour de 150 MW. Ainsi au regard de l’importance cruciale de l’énergie électrique pour construire une croissance forte et durable, le principal défi dans ce secteur est d’accroître significativement la production par une valorisation du potentiel hydroélectrique et gazier et la modernisation des réseaux de distribution. Les divers investissements engagés par les pouvoirs publics dans ce sens permettront à coup sur d’augmenter la capacité énergétique du pays pour la porter au moins à 3000 MW selon le DSCE.  Il s’agira pour le pays de se situer toujours en situation de satisfaire la demande intérieure.


Climat des affaires


Parmi les obstacles à lever afin de donner un coup d’accélérateur à une croissance plus forte, durable et inclusive, il faut absolument assainir l’environnement des affaires, cadre dans lequel les opérateurs mènent leurs activités. Malgré les avancées dans ce domaine, plusieurs investisseurs,  selon plusieurs enquêtes, ne trouvent pas assez attractif l’environnement des affaires. Cette mauvaise perception se reflète d’ailleurs dans les différents classements du Cameroun  dans les rapports du Doing Business de la Banque mondiale. Les récriminations portent sur les longs délais qu’observent les opérateurs économiques pour  la création d’entreprise, l’octroi du permis de construire, le raccordement à l’électricité, le transfert de propriété, l’obtention de prêts et la protection des investissements minoritaires.  Les efforts à faire doivent consister à permettre au secteur privé de jouer son rôle économique en tant que principal acteur du développement des secteurs de production. Dans cette optique, il démanteler les lourdeurs bureaucratiques, incompatibles avec l’exigence de réactivité relative au mode opératoire du secteur privé et qui renchérissent les coûts de transactions. Les pouvoirs publics devront également lutter contre les menaces dues à la persistance et à la prolifération des pratiques anticoncurrentielles telles que la contrebande, la fraude douanière, la contrefaçon, le dumping. En ce qui concerne les PME, il faut véritablement affiner les réformes en mettant l’accent et en veillant sur les délais de création des PME, en simplifiant radicalement les procédures administratives requises à cet effet. Il faut réduire significativement le taux de mortalité de la jeune entreprise (celle dont l’âge est inférieur à deux ans), par un ensemble de mesures d’accompagnement visant le renforcement des capacités humaines et techniques ainsi que de la gouvernance d’entreprise.

Difficultés d’accès aux financements

Les PME camerounaises qui sont considérées comme principal moteur de la croissance économique, sont en proie à des difficultés d’accès aux financements. L’absence d’établissements bancaires spécialisés dans l’octroi des crédits à ces structures ne favorise pas l’éclosion des créateurs de richesse et de la croissance. L’operationnalisation  de la Banque camerounaise des PME tarde à venir. Pour l’instant, le secteur financier camerounais reste marqué par une surliquidité bancaire et une prédominance des crédits à court terme essentiellement destinés au financement des besoins courants des entreprises et de consommation des ménages. Il faut mettre en place une politique pour résorber la surliquidité bancaire afin que celle-ci profite à des crédits d’investissement à moyen et long terme.

L'intégration régionale à petits pas

La lente marche de l’Afrique centrale vers un espace entièrement intégré constitue un sérieux handicap à la croissance économique dans la sous-région. Les investissements tardent à prendre corps dans les pays de la CEMAC à cause de la taille relativement modeste de leurs économies et à leur capacité à prendre une part plus active au commerce mondial. La levée de tous ces freins à l’intégration constitue un préalable pour l’attrait des investissements. Le Cameroun jouit dans la sous région d’une situation de leader affirmé au plan économique. Cette situation mérite une consolidation pour que l’intégration sous-régionale se présente comme un atout à saisir pour assurer et préparer son intégration dans l’économie mondiale. Le gouvernement doit impulser cette dynamique d’intégration et s’imposer en assumant sans ambages son leadership dans la sous région. Le premier challenge pour le Cameroun est la conquête de l’espace CEMAC  qui compte environ 40 millions de consommateurs en veillant à tirer le maximum des avantages des dispositions des traités en matière de libre circulation des hommes et des biens.

Le second défi est le marché de la Communauté économique des Etats de l’Afrique Centrale (plus de 100 millions d’habitants) avec des marchés à fort potentiel de développement comme la République démocratique du Congo et l’Angola. Le troisième enjeu est celui du Nigeria. Avec l’aboutissement heureux du règlement du conflit au sujet de la péninsule de Bakassi et les accords qui ont suivi et le démantèlement imminent de la secte Boko Haram, la demande réelle exprimée par ce pays frontalier qui compte plus de 150 millions d’habitants se fait de plus en plus forte et formelle.


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