Ce que l’Accord signé vendredi devrait changer dans la lutte contre les changements climatiques.
Après le 12 décembre 2015, voici le 22 avril 2016, Journée de la Terre-Mère, ou Journée de la terre nourricière, expression qui est communément utilisée pour désigner notre planète dans de nombreux pays ou régions, ce qui reflète l’inter-dépendance entre les êtres humains, les autres espèces vivantes et cette planète que nous partageons tous. Ce 22 avril 2016 a été choisi par les Nations unies pour la cérémonie de signature de l’Accord de Paris sur les changements climatiques. Cet Accord a été adopté par l’ensemble des 195 parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques lors de la COP21 à Paris en France le 12 décembre 2015. Dans cet Accord, tous les Etats s’engagent à œuvrer pour limiter la hausse globale des températures sous la barre des 2°C, voire moins. Volumineux document d’une quarantaine de pages et de 29 articles, il vise par ailleurs à renforcer la riposte mondiale à la menace des changements climatiques, dans le contexte de développement durable et la lutte contre la pauvreté.
Comme de nombreux pays du monde parties à l’Accord, le Cameroun procèdera donc ce jour à New York à sa signature. Il convient de rappeler que lors des travaux de Paris qui ont abouti à l’adoption de cet Accord le 12 décembre dernier, le président de la République avait pris une part active à ces travaux. Paul Biya avait fait entendre la voix du Cameroun à ces importantes assises mondiales. Le président de la République avait notamment plaidé pour la sauvegarde de l’humanité, la sauvegarde du Lac Tchad et la protection de la forêt tropicale. Face à ses pairs venus du monde entier, et au regard de la menace qui pèse sur l’humanité, le chef de l’Etat s’était voulu ferme sur la suite du processus : « Nous n’avons pas le droit d’échouer … La tâche n’est pas insurmontable », avait-il indiqué. On peut aisément comprendre la décision prise de faire signer cet Accord dès ce jour par le Cameroun, comme l’a annoncé dans un communiqué, le ministre, secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh. Pour montrer sa détermination à voir aboutir cet Accord, le président de la République a décidé de soumettre ce texte à la ratification du parlement au cours de sa prochaine session, en juin prochain, car l’Accord de Paris entrera en vigueur après que 55 pays comptant pour au moins 55% des émissions mondiales auront déposé leurs instruments de ratification. L’on annonce déjà que plus de 170 pays vont se retrouver ce jour au siège des Nations unies pour la signature de l’Accord. Le secrétaire général de l’ONU est le dépositaire de ce document. La signature de l’Accord va s’étendre jusqu’au 21 avril 2017.
