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Dossier de la Rédaction

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Que l’ordre public numérique règne !

L’affolement numérique qui s’empare de notre société constitue un défi pour les pouvoirs publics appelés à assurer la sécurité du cyberespace national. Il est question de juguler les externalités négatives que charrie cette révolution numérique.  S’il est aujourd’hui possible de maitriser les débordements liés aux manifestations et autres réunions publiques, il est encore hélas difficile de réglementer les agissements et les actes via les échanges électroniques.  L’économie numérique qui est porteuse d’une croissance double par rapport à l’économie traditionnelle s’accompagne des nuisances qui constituent des menaces asymétriques.  Cette économie qui  a pour socle l’internet  est envahie par une horde de nouveaux délinquants, les cyberdélinquants dont les actions sont préjudiciables aux intérêts des citoyens, des entreprises et des Etats. La fulgurance des nouvelles applications qui accompagnent cette nouvelle ère technologique a généré de nouveaux fléaux.  Le scamming, le détournement de  trafic de téléphonie, le pishing, le skimming, le cyberchantage ou le webdefacement constituent les principales infractions cybercriminelles auxquelles notre arsenal répressif n’a pas prévu une réponse adéquate. Il est vrai que la cybercriminalité n’a pas encore atteint une cote d’alerte inquiétante. Dans ce domaine, le Cameroun est classé 15e sur le plan mondial et 5ème  en Afrique par l’Union internationale des télécommunications pour la sécurité de son cyberespace. Un classement qui ne doit pas nous endormir. D’autant que les hackers mutent sans cesse leurs modes opératoires. A leur actif, plus de 3 milliards de francs siphonnés aux banques locales à travers les opérations frauduleuses dans les guichets automatiques des billets.  Les plaintes des utilisateurs relatives à l’usurpation des adresses e-mail, l’escroquerie consistant à annoncer des gains à une loterie ou l’arnaque pour un recrutement ou une participation à un séminaire continuent de faire de nombreuses victimes à travers le pays.  Il faut donc bien se prémunir contre les effets néfastes que nous apporte cette révolution numérique. Parce que les cybercriminels sont bien organisés et aguerris, la répression contre ces fléaux des temps modernes doit procéder par le réajustement de notre législation répressive et procédurale. Mais aussi par la mise à jour des techniques d’enquête qui requiert cette  veille cybersécuritaire. Les magistrats et leurs auxiliaires que sont les officiers de police judiciaire chargés de traquer ces cybercriminels doivent ainsi se mettre à l’école du numérique. Ils doivent se doter d’outils techniques et juridiques appropriés. Non seulement pour mieux appréhender ces infractions cybercriminelles mais surtout pour mieux collecter les preuves numériques afin de mieux juger les cyberdélinquants. C’est une novelle exigence à laquelle tous ces acteurs de la justice doivent s’arrimer. Afin que règne l’ordre public numérique dans notre cyberespace. In fine, il s’agit d’assurer véritablement l’émergence de cette nouvelle économie et de maintenir un climat de confiance chez les utilisateurs des différentes applications de ce nouveau moteur de croissance.


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