Le musicien sera sur la scène de Douala-Bercy pour célébrer ses cinquante ans de carrière.
Pour sa carrière solo, ses tubes sont bien connus du public camerounais et au-delà, « Halom », « Dikom lam la moto », « Je plains ton sort », entre autres. Avec plusieurs albums à son actif, dont les derniers, ces récentes années, n’ont pas eu un succès éclatant. Pour le reste, son intégration dans le mythique groupe des Black Styl aux côtés de Toto Guillaume et Nkotti François, pour ne citer que ceux-là. Avant cela, il y aura eu l'orchestre UVOCOT Jazz, dirigé par Richard Epée Mbende dit Epée d'Or, depuis longtemps disparu. Il y aura également eu le groupe Les Corniches, créé par lui-même au Mont-Cameroun Bar à Bali (pas le nouveau). On n’oubliera pas La Muzette du Mont Manengoumba, formation musicale qu’il monte plus tard avec un certain Penda Dalle dans ses rangs.
Ce sont là quelques-unes des expériences de la carrière d’Emile Kanguè, qui ont modelé sa musique. Celle-là même qu’il a décidé de partager avec le public camerounais pour la célébration de ses cinquante ans de carrière, à seulement 63 ans. En plus de son dernier album « Massa Chop Chop ». Il sera ainsi sur la scène de Douala-Bercy ce 30 avril 2016 pour un dîner-spectacle. Un anniversaire qu’il fêtera aux côtés de ses pairs de l’ancienne génération et des plus jeunes. Sont donc annoncés : François Misse Ngoh, Ekambi Brillant, Sam Fan Thomas, Nicole Mara, Annie Anzouer, Dynastie le Tigre, Félix Etame, ses compères de Black Styl Toto et Nkotti.
Emile Kanguè a par ailleurs déclaré que l’évènement se préparait également au Canada, en Australie, en Allemagne. Il faut rappeler que quand le bassiste, vivant aux Etats-unis, est venu célébrer son cinquantenaire musical sur ses terres natales, l’idée de départ était de faire trois concerts géants. « Beaucoup de sponsors m’ont fermé la porte au nez », a-t-il regretté. Avant de pousser un coup de gueule : « Quand il s’agit de faire venir des Nigerians, des Ivoiriens, les sponsors répondent présent. Mais quand il s’agit de soutenir une icône comme Emile Kanguè, il n’y a plus personne. Mon collègue Ben Decca a eu le même problème. »
