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Dossier de la Rédaction

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Sensibiliser et systématiser les contrôles

Les pertes causées à l’Etat et aux entreprises du fait de la contrebande,  de la contrefaçon et du commerce illicite sont énormes. Farine de froment, eaux minérales, boissons gazeuses, fer à béton, appareils électriques, bouteilles de gaz domestique, huiles végétales, cosmétiques, etc. sont quelques produits qui continuent de se vendre sans respect des normes camerounaises. Face à des consommateurs ignorants des standards requis, peu soucieux de la qualité et parfois attirés par des prix jugés « abordables», la norme qui garantit pourtant leur protection n’est pas une exigence. En 2014, la Chambre de commerce, d’industrie, des mines et de l’artisanat du Cameroun (CCIMA) chiffrait à 255 milliards de F, le manque-à-gagner pour l’économie nationale. Soit 70 milliards de F pour l’Etat du fait des taxes impayés. Et pas moins de 185 milliards F par an pour les entreprises installées au Cameroun, avec à la clé, 200 emplois perdus chaque année. Raison pour laquelle le gouvernement a fait sien le combat pour le respect de la qualité. L’Agence des normes et de la qualité (ANOR) a été créée en 2009. La structure compte déjà plus de 1700 normes établies dont certaines d’application obligatoire. Outre les concertations sur fond de sensibilisation menées avec les opérateurs économiques de différents secteurs d’activités, des contrôles sont effectués pour veiller au respect desdites normes. Même si, rendu sur les différents marchés du pays, l’efficacité du dispositif existant pourrait être questionnée au vu de la multiplicité des intervenants. Début avril, le Groupement des industries meunières du Cameroun dénonçait dans un communiqué l’introduction sur le marché d’une farine frauduleusement importée et impropre à la consommation. On n’oublie pas l’épisode des huiles végétales raffinées.

Plus que par le passé, il y a lieu de sensibiliser les consommateurs, premiers contrôleurs des produits qu’ils achètent, sur la nécessité de veiller au respect des normes des produits qu’ils consomment. Au-delà des événements comme la Semaine nationale de la qualité en cours actuellement à Douala, il s’agit d’éduquer de manière permanente les citoyens sur l’exigence de la qualité. L’ouverture des marchés que consacre l’Accord de partenariat économique (APE) d’étape avec l’Union européenne et la perspective de l’aboutissement des négociations de l’APE régional, commande aussi de systématiser les contrôles à l’import comme à l’export dans les entreprises. De nombreux espoirs reposent, à cet effet, sur le nouveau dispositif mis en place au port de Douala pour veiller à la conformité des marchandises importées au Cameroun. L’enjeu étant de protéger le tissu industriel local. Ces entreprises qui doivent aussi intégrer l’opportunité qu’offrent les normes dans la quête de compétitivité sur les marchés internationaux.

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