Bannière

Newsletter


Publicité

Bannière
PUBLICITE

Dossier de la Rédaction

PUBLICITE
Bannière

La qualité à moindre coût

A défaut de pouvoir bitumer une route en terre, de nouvelles technologies permettent de la stabiliser. Le recours à de telles pratiques vient d’être autorisé, après des essais jugés concluants, par un décret du Premier ministre, signé le 20 avril dernier.

Selon les ingénieurs porteurs du dossier au ministère des Travaux publics (MINTP), l’usage de ces produits innovants solidifie la chaussée, sans que l’on aille chercher de la latérite, par exemple. Le résultat étant proche d’une route bétonnée, sans poussière, pouvant tenir jusqu’à cinq ans. C’est mieux que ce que l’on obtient aujourd’hui du « bitumage économique » consistant à épandre du gravier sur un étalage de bitume chaud.

En fait, le décret du 20 avril 2016 vient couronner une longue réflexion engagée, il ya plusieurs années. Au cours de la session de décembre 2013 du Conseil national de la Route (CONAROUTE), l’option avait été prise pour le recours à des solutions alternatives donnant lieu à une nouvelle typologie d’entretien routier, afin de contourner le coût prohibitif de la construction de routes bitumées.

Au MINTP, une étude venait d’établir en 2013 qu’à raison de  350 millions de Fcfa le kilomètre, il faudrait 33.000 milliards de F pour bitumer les 95 000 Km de routes en terre que totalise le Cameroun. Cette somme représentait cette année-là, dix fois le budget de l’Etat du Cameroun et 132 fois celui du ministère des Travaux publics. Ce constat a conduit à la conclusion qu’il faudrait rechercher des solutions palliatives, tout en poursuivant le bitumage des routes.

Ce qui renchérit le coût de l’entretien des routes au Cameroun plus qu’ailleurs, selon le constat du MINTP, ce sont les ingrédients essentiels que constituent le gravier et le bitume. Le concassage de la pierre demeure le monopole de multinationales, depuis deux décennies que l’Etat s’est désengagé de cette activité. Avec pour résultat, selon les mêmes sources, des granulats deux fois plus chers au Cameroun qu’en France ou en Allemagne, quatre fois plus qu’au Maroc. Or, le gravier et le bitume représenteraient au Cameroun, 25% du coût d’une route. Les bitumes et lubrifiants, produits importés sont facturés à prix d’or à l’Etat, dans les offres des entreprises.

Le marché des engins de travaux routiers est, quant à lui, l’objet de pénuries, d’insuffisances et d’obsolescences. Ce qui tire vers le haut, les prix, et vers le bas, la qualité des réalisations. Lorsqu’à toutes ces contraintes s’ajoute le grain de sel de fonctionnaires véreux, la coupe est pleine… Le MINTP poursuit à présent la réflexion pour s’attaquer à ces gouffres à sou.

Commentaires (0)
Seul les utilisateurs enregistrés peuvent écrire un commentaire!

!joomlacomment 4.0 Copyright (C) 2009 Compojoom.com . All rights reserved."



haut de page  
PUBLICITE
Bannière