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Dossier de la Rédaction

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Début de solution pour les populations dans le Litige foncier dans la Lokoundje

Jeudi dernier, l’adjoint au préfet de l’Océan a annoncé la démarcation prochaine de l’espace vital devant séparer les villages de la société Hévécam. 


Trois à quatre kilomètres d’espace vital à respecter par la société Hévéa du Cameroun (Hévécam) avant son implantation au niveau des villages Elogbatindi, Mbebe, Dehane... dans l’arrondissement de la Lokoundje, département de l’Océan, région du Sud. Cette mesure est à l’origine du torchon qui brûle depuis 2012 entre l’entreprise et les autochtones. Il y a eu des échauffourées et des interpellations des autorités également. Et jeudi dernier, Charles Aurélien Eyobo Mbonjo, premier adjoint préfectoral de l’Océan et Gaston Danbe, sous-préfet de la Lokoundje sont  descendus sur les lieux, évaluer la situation.

Après une première concertation avec les populations en présence des chefs traditionnels, les autorités ont parcouru le site à pied. Sans avoir les tenues appropriées, ils ont bravé les troncs d’arbres et les buissons pour s’assurer de la distance qui sépare les habitations de l’espace concédé à l’entreprise Hévécam par l’Etat. Après plus de 40 minutes de marche, la borne où il est écrit « Concession privée Hévécam SA décret,  2012 /099 du 12 mars 2012 », est évaluée par les topographes à un kilomètre 300 de la dernière maison. Et des voix s’élèvent. « Est-ce que c’est ce qui avait été prévu dans le cahier de charges. C’était trois à quatre kilomètres d’espace vital. Hévécam n’a rien respecté », s’insurge Charles Mbarga Ottou, vice-président de l’Association Nyong-Lokoundje Survival. Et au préfet d’indiquer : « Mon travail est de faire respecter la légalité. Il y a le texte et le contexte. Je suis venu voir si les trois à quatre kilomètres ont été respectés. Si ce n’est pas le cas, Hevecam va reculer. C’est simple. Et je tiens à rappeler ici que celui qui entre dans la partie concédée à Hévécam est dans le domaine privé de l’Etat », a martelé Charles Aurélien Eyobo Bodjo, d’un ton ferme. Au village Elogbatindi, le constat est le même. L’espace vital n’a pas également été respecté. C’est par une séance de travail à huis clos avec les principaux concernés que les autorités ont bouclé leur descente. Les responsables d’Hévécam présents à toutes ces étapes n’ont pas souhaité s’exprimer.

Des sources bien introduites ont laissé entendre que le préfet et ses équipes reviendront pour la démarcation de l’espace vital dans ces villages. Pour les habitants, c’est une bonne nouvelle. « Lorsqu’on réclame quelque chose, si un premier acte est posé, nous devons être patients. S’ils respectent leur parole, ils reviendront et les populations auront l’espace revendiqué», conclut Charles Mbarga Ottou. Mahop Mahop, une autre victime, ne partage pas cet avis. « Je suis déçu parce que l’administration n’a pas honoré sa parole comme annoncé : délimiter l’espace vital étendu sur trois à quatre kilomètres. Nous souffrons des destructions causées par Hévécam», a-t-il regretté. Rachelle Onana Minfoumou n’a pas caché sa joie. « Nous sommes très contents. On ne savait même pas que le préfet allait venir. Nous espérons que nos champs même détruits vont nous être remis», a-t-elle indiqué. Beaucoup attendent ce fameux jour, impatiemment.

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