La force française poursuit son désengagement et a rétrocédé sa dernière base en province.
La France est en train de mettre fin en cette année 2016 à son opération militaire. La rétrocession de la plate-forme de Sibut marque un véritable tournant dans cette opération qui s’inscrit dans la logique de désengagement progressif voulu par le président français François Hollande. Cette plateforme a servi des opérations dans le nord, puisqu’en fait Sibut occupe un nœud stratégique et permet de contrôler les axes qui à partir de ce périmètre sont empruntés par les rebelles pour marcher sur Bangui, la capitale. Ainsi, le carrefour de toutes les rébellions en Centrafrique, c’est Sibut. Près d’une centaine de véhicules, deux cents hommes, des guérites de protection, 700 mètres de mur d’enceinte et presque autant de barbelés. En trois semaines, les militaires français appuyés par une compagnie du génie ont tout acheminé sur Bangui. Des convois impressionnants, longs de plusieurs kilomètres et une page qui se tourne pour la mission française qui tenait cette ville stratégique depuis février 2014. A l’origine, on parlait plutôt d’une brève opération de police. A l’époque, le ministère de la Défense estimait qu’il s’agirait d’une opération de quatre à six mois. Effectivement, on ne parlait même pas d’une opération de guerre à Paris, mais bien d’une force de transition, une force de relais qui devait passer la main à la force africaine MISCA, devait monter alors à 3600 hommes pour devenir ensuite la MINUSCA sous casque bleus.
La présence miliaire française en Centrafrique s’inscrira désormais dans le cadre de la force européenne –EUTM-RCA- ou dans celui de l’ONU. Près de 300 hommes devraient rester positionner en RCA.