Les résultats provisoires le créditent de 61,56% des suffrages au premier tour de la présidentielle du 10 avril dernier.
Idriss Deby Itno devra encore présider aux destinées du Tchad au cours des cinq prochaines années. Arrivé en tête au premier tour de l’élection présidentielle du 10 avril dernier avec un score de 61,56 %, selon des résultats provisoires communiqués jeudi dernier par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), le président tchadien se voit reconduit pour la cinquième fois à cette fonction. Il est suivi par Saleh Kebzabo qui a recueilli 12,80% des voix, Medar Laokein Kourayo, maire de la capitale économique de Moundou, qui s’en tire avec 10,69% des voix.
Natif de Fada dans le nord du pays, le président a réalisé de bons scores dans les douze régions de cette partie du Tchad en obtenant plus de 90% des voix. Dans la capitale, il a été voté à 50,23%. Medar Laokein Kourayo qui est présenté comme étant la grande révélation de cette élection, a réalisé une percée remarquable dans le sud où il obtient 71, 91% des voix dans le Logone occidental et 53,13 % des voix dans le Logone oriental. Ces résultats provisoires doivent être validés dans un délai de 15 jours par le Conseil constitutionnel. D’après la CENI, le taux de participation à ce scrutin qui a vu compétir treize candidats est de 76,11%. Pour Mahamat Hissein, porte-parole du président Deby, «cette victoire est le fruit d’une stratégie ».
Du côté de l’opposition, l’on décrie le manque de transparence et rejette ces résultats provisoires. Tout comme certains observateurs étrangers n’ont pas manqué de dénoncer des irrégularités constatées dans certains bureaux de vote. A l’instar des résultats de la région du Ouaddaï où plusieurs candidats de l’opposition disent que ceux-ci ne «ne reflètent pas la réalité». Pour prévenir d’éventuelles manifestations de l’opposition, les autorités ont invité les perdants à faire recours auprès des instances compétentes. «Si la contestation par voie légale des résultats provisoires d’une élection est un droit, il n’en demeure pas moins, en revanche, que toute tentative d’atteinte à l’ordre public se heurtera à la rigueur froide de la loi», a prévenu Albert Pahimi Padacké, le Premier ministre tchadien.
