Le projet a été lancé hier à Douala par le ministre du Travail et de la Sécurité sociale.
Chantal Taznau, promoteur immobilier, faisait partie des employeurs invités ce mardi 26 avril 2016, à l’hôtel Sawa à Douala, au lancement du projet d’équipement des entreprises en trousse secours. En même temps que le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Grégoire Owona, qui présidait l’évènement, Chantal Taznau a découvert, avec d’autres patrons, les différents éléments nécessaires à la constitution de trousse de secours. Trousse qui varie selon le type d’activité. Occasion pour l’entrepreneure de dire tout le bien qu’elle pense de l’initiative : « C’est un très bon projet. Et toutes les entreprises, quelle que soit leur taille, devraient posséder une trousse. Jusqu’à l’échoppe du quartier. Il faudrait aller vers des unités plus petites pour essayer de leur expliquer le bienfondé de la trousse de secours. » Elle assure posséder cet équipement nécessaire à la sécurité des travailleurs sur ses chantiers, où les risques liés aux accidents de travail sont énormes.
Sa structure ne fait donc pas partie des sociétés dont parle le Mintss, qui « ont du mal à se mettre dans le respect strict des lois. » Un cadre réglementaire rappelé par Séraphine Ekoa, experte, qui a exposé sur la sécurité au travail et les risques professionnels au Cameroun. Ainsi, l’employeur a l’obligation de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des travailleurs dans l’entreprise. Problème : selon les chiffres de Mme Ekoa, 80% des travailleurs évoluent dans l’informel, ce qui explique que les statistiques sur les accidents de travail « sont largement sous-estimés ».
Grégoire Owona est revenu sur l’importance de l’initiative engagée par le groupe Itec International, félicitant le Directeur général Joe Kamwa : « ce produit répond à un besoin réel dans nos entreprises, dans notre société. Le gouvernement est donc partant pour ce type de projet. » En droite ligne avec le thème de cette 130e édition de la fête du 1er mai : « Responsabilité sociale des entreprises et des syndicats pour le travail décent ».
Et présent justement à Douala pour une visite de travail dans le cadre de la célébration du 1er mai, il a profité de l’occasion pour dire un mot sur ce qu’il appelle « la nouvelle inspection du travail ». Un projet en développement depuis deux ans, qui veut que les inspecteurs du travail n’attendent plus les plaintes dans leurs bureaux, mais qu’ils aillent à la rencontre des entreprises. Une activité de prévention qui devrait contribuer à la diminution des conflits et des accidents de travail.
